Le Conseil national de l'Ordre des médecins s'est saisi du cas du professeur Christian Perronne, spécialiste des maladies infectieuses favorable à l'hydroxychloroquine, en raison de propos controversés mettant en cause d'autres médecins, a-t-il annoncé jeudi 25 juin.
«Alerté par les propos tenus par le professeur Christian Perronne, le Conseil national a saisi le Conseil départemental de l'Ordre des Hauts-de-Seine», dont dépend ce médecin en tant que chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches, a indiqué le Conseil national de l'Ordre (CNOM) sur Twitter.
Le Conseil départemental de l'Ordre des Hauts-de-Seine doit désormais «instruire le dossier» et «informer le CNOM des suites données», a poursuivi ce dernier, confirmant une information du Figaro.
Auparavant, une pétition avait été lancée pour demander au Conseil de l'Ordre de condamner des propos du professeur Perronne.
La saisine de l’AP-HP
L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) a saisi ses instances déontologiques au sujet du professeur Perronne, selon un courrier dont l'AFP a obtenu copie.
La question est de savoir «s'il peut y avoir des manquements à des obligations d'ordre déontologique [...] dans un cas de figure où des propos sont tenus avec l'autorité conférée à une fonction de responsabilité dans un hôpital public universitaire».
La lettre de l'AP-HP dont l'AFP a obtenu copie pointe notamment «l'accusation portée à l'égard d'une autre équipe hospitalière extérieure à l'AP-HP d'avoir "laissé crever" un patient, en l'occurrence le beau-frère de l'intéressé, au motif que ne lui aurait pas été délivré un traitement, préconisé par l'auteur comme ayant fait ses preuves, alors que cette efficacité n'est pas établie».
Défense de l'hydroxychloroquine
En pleine promotion de son livre sur la gestion de la crise du Covid-19, «Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise», Christian Perronne a notamment affirmé que l'hydroxychloroquine, traitement promu par le professeur Didier Raoult, aurait permis d'éviter 25.000 morts si elle avait été prescrite largement en France.
Formellement, le CNOM n'a pas porté plainte lui-même devant ses instances disciplinaires contre le professeur Perronne, car il aurait fallu pour cela qu'il soit réuni en session plénière, ce qui n'arrivera pas avant septembre, a-t-il précisé à l'AFP.
À défaut, il a demandé au Conseil départemental des Hauts-de-Seine de se saisir de ce dossier. C'est lui qui pourra décider de porter plainte contre le professeur Perronne devant les instances disciplinaires s'il le juge nécessaire.
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