Alors que la levée de l'état d'urgence sanitaire était officielle à minuit dans la nuit de vendredi à samedi, Éric Moro a ouvert juste après minuit «Le Paradisio», situé à Quéven, près de Lorient, malgré l'interdiction toujours en vigueur pour les boîtes de nuit. Il l'a fait avec la volonté de «faire bouger les choses» face au maintien de la fermeture de ce type d'établissements, tout en sachant que «j'allais au clash», a-t-il expliqué à un correspondant de l'AFP.
Un arrêté de fermeture administrative pour une durée de six mois lui a été notifié dimanche. Mais le gérant a ouvert à nouveau dans la nuit de dimanche à lundi et la gendarmerie est intervenue et l'a placé en garde à vue lundi, vers 3h00 du matin alors que les danseurs étaient encore nombreux.Mis en examen pour «ouverture d'un débit de boissons malgré une décision administrative de fermeture», Éric Moro est convoqué devant le tribunal correctionnel en février prochain.
Selon le parquet, le gérant risque deux mois de prison, 3.750 euros d'amende mais aussi la fermeture judiciaire de son établissement ainsi qu'une interdiction d'exercer son activité.
«Mort pour mort, autant partir dans la gloire. Entre l'Urssaf, les loyers et les autres charges, je dois 150.000 euros», explique Éric Moro qui fait travailler six personnes.
Des gérants de discothèques en Normandie ont manifesté dimanche à Paris, à proximité du ministère de la Santé, pour protester contre la persistance de la fermeture de leurs établissements depuis le début de la crise sanitaire, à la mi-mars. Ils espéraient être autorisés à rouvrir au moment de la levée de l'état d'urgence sanitaire et réclament une date précise de réouverture, considérant qu'il en va de leur survie économique.
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