«Retracer la vérité» et rétablir la confiance envers la police: Macron veut généraliser les caméras-piétons

CC0 / Paul Townley / Voiture de police
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S’attelant au problème de l’attitude méfiante des Français à l’encontre des forces de l’ordre, Emmanuel Macron envisage la généralisation des caméras-piétons qui permettront «de rétablir la vérité des faits».

Le chef d’État a annoncé mardi 14 juillet la généralisation des caméras-piétons «avant la fin du quinquennat» pour les forces de l'ordre, afin notamment de lutter contre les contrôles au faciès.

«Cela fait trop longtemps qu'on parle de cela», a commenté Emmanuel Macron lors d'un entretien sur TF1 et France 2 à propos des accusations de contrôles au faciès par les forces de l'ordre, estimant qu'ils pouvaient être une source de discrimination alimentant une «défiance démocratique». Selon lui, les caméras-piétons doivent permettre de «retracer la vérité des faits qui permettent de protéger, de rétablir [la] confiance» entre la population et la police.

Les caméras, équipant chaque patrouille, sont, pour M.Macron, «un élément essentiel de ce patriotisme républicain auquel [il] croi[t]».

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L'ex-ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner avait déjà promis lors de discussions mi-juin avec les organisations syndicales de la police, la généralisation des caméras-piétons et une montée en gamme de leur technologie, sans pour autant se fixer un objectif dans le temps, rappelle l’AFP.

Avec les récentes accusations de racisme dans la police, les critiques contre les «contrôles au faciès» ont trouvé un nouveau souffle. Dans un récent rapport sur la France, Human Rights Watch avait fait état de contrôles «sans fondement ciblant les minorités, y compris des enfants de seulement 10 ans».

Le Défenseur des droits a, lui, relevé des discriminations «systémiques» en rappelant que la moitié des hommes perçus comme «arabes, maghrébins ou noirs» déclare avoir été au moins une fois contrôlé par la police, contre 20% pour le reste de la population.

Dans une récente interview à l'AFP, Jacques Toubon avait estimé que la traçabilité des contrôles était nécessaire, et possible.

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