L'incendie, qui a ravagé 165 hectares de forêt et de végétation jeudi 30 juillet en cœur de ville à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), est «d'origine humaine» d'après les premières constatations de l'enquête, a indiqué samedi 1er août le parquet de Bayonne.
«Il n'y a pas eu de foudre ou fil électrique qui aurait provoqué une étincelle», a déclaré à l'AFP Caroline Parizel, vice-procureur de Bayonne. «C'est donc une action humaine, ce qui veut dire qu'il y a eu une intervention de l'homme, mais ça peut être un mégot de cigarette, ou un tesson de bouteille qui aurait fait effet loupe».
Les premières constatations techniques ont été menées samedi matin par les enquêteurs de la police judiciaire de Bayonne, chargée de l'enquête, assistés de deux équipes de la police scientifique de Toulouse et de Marseille, spécialistes des recherches sur les incendies de forêts, de l'Office national des forêts et du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours).
«Il y a eu des prélèvements faits pour voir si on peut en déterminer la cause», a précisé Mme Parizel. «C'est le plus difficile selon les experts» car, pour déterminer l'origine volontaire donc criminelle, il faut «retrouver l'élément déclencheur», explique-t-elle.
Une enquête pour «destruction par incendie» a été ouverte vendredi par le parquet de Bayonne, qui a rappelé que «même en l'absence de caractère intentionnel, la destruction de forêt peut constituer un délit passible de 5 à 7 ans d'emprisonnement.
Tous les prélèvements nécessaires à l'enquête ont été réalisés samedi matin, et les conclusions des experts sont attendues dans les prochains jours, selon le parquet.
Samedi matin, le feu était complètement maîtrisé, mais une vingtaine de pompiers restaient sur place pour «un travail chirurgical» sur les dernières braises et fumerolles, afin d'éviter tout nouveau départ de feu. «On sera encore là toute la journée et on prévoit aussi du monde la nuit prochaine», a indiqué Frédéric Tournaye, directeur adjoint du SDIS.