Au moins «une demi-douzaine» d’attentats déjoués ces derniers mois, selon le parquet national antiterroriste – vidéo

© REUTERS / Francois Lenoir Attentat à Nice
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Jean-François Ricard, procureur au parquet national antiterroriste (PNAT), a déclaré sur Franceinfo qu’«il y a eu plusieurs attentats déjoués» ces derniers mois, estimant ce nombre à «une demi-douzaine». Il indique ainsi que le «risque terroriste est encore très important» en France.

Invité sur Franceinfo dans le cadre de l’ouverture, mercredi 2 septembre, du procès des attentats djihadistes de janvier 2015, Jean-François Ricard a fait le point sur la menace terroriste actuelle en France, révélant au passage que plusieurs attentats ont pu récemment été évités.

«Il y a eu plusieurs attentats déjoués, sur lesquels je ne préfère pas trop m’étendre», affirme-t-il, «une demi-douzaine au moins».

Si ces opérations n’ont pas été relayées dans les médias, c’est que «la plupart du temps, nos actions sont discrètes», justifie-t-il, «je crois qu’une action antiterroriste réussie, c’est une action dont on ne parle pas».

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Il se présente comme un terroriste et menace de faire sauter une gare à Montpellier, le RAID intervient

Ainsi, selon lui, «le niveau du risque terroriste est encore très important» dans l’Hexagone. Il a ensuite défini les trois types de menaces identifiées: «d’abord, il y a la menace exportée, c’est-à-dire la menace qui vient principalement de la zone irako-syrienne».

«Il y a également d’autres ressortissants étrangers, qui sont des anciens de l’État islamique [Daech*, ndlr], ont pu passer les frontières et rejoindre le territoire français et mettre en place de nouvelles structures», poursuit-il. «La troisième est la menace endogène, qu’on pourrait qualifiée de menace inspirée par l’idéologie islamiste», prévient-il, «elle peut atteindre des individus tout à fait isolés».

Suivi des personnes libérées

Le magistrat a également évoqué le cas des personnes condamnées pour terrorisme qui sont ensuite remises en liberté: environ 40 l’année dernière, un peu plus en 2020 et «une soixantaine» l’an prochain. Il estime que les ressources dont disposent les services de renseignement sont insuffisantes pour assurer leur «suivi quotidien».

«Nous le savons, c’est une des menaces qui pèsent le plus lourdement sur notre pays», regrette-t-il. Le problème d’une mise en place d’un tel suivi est qu’il est «indispensable», et qu’il ne doit pas «porter atteinte à des libertés fondamentales», sachant que les individus en question ont exécuté leur peine.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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