Camélia Jordana estime que la France a besoin d’un «énorme travail de décolonisation»

© AP Photo / Thibault CamusCamélia Jordana
Camélia Jordana - Sputnik Afrique
S'abonner
Connue pour défendre la cause féministe et condamner les violences policières, la chanteuse et comédienne Camélia Jordana a parlé à BFM TV des sujets qui lui tiennent à cœur, estimant que «les folies qui se passent» en France pourraient, avec le temps, «peut-être guérir».

Toujours aussi engagée, Camélia Jordana, actuellement présente au festival du film francophone d'Angoulême, a évoqué pour BFM TV les objectifs de son combat.

«Mon engagement fait partie de mon quotidien. C'est un peu ma manière de réagir à toutes les injustices et aux colères qui m'habitent», a-t-elle déclaré.

Elle a rappelé dans ce contexte qu’elle avait toujours été engagée.

«J'ai toujours dit les mêmes choses. Dans mon album Lost [de 2018, ndlr], je parlais déjà de violences policières, du féminisme, d'écologie.»

Elle estime qu’il est temps pour sa génération de «s'adresser aux autorités, au gouvernement».

«Je pense qu'il y a un énorme travail de décolonisation à faire dans mon pays, qui n'a pas été fait», a-t-elle souligné.

Selon elle, si ce travail est engagé, «les folies qui se passent dans ce pays-là, avec le temps, pourront peut-être guérir».

Prise de positions

Jean-Luc Mélenchon - Sputnik Afrique
«Ce n'est pas notre France»: Mélenchon prend position sur les violences policières
Début juillet, Camélia Jordana avait désapprouvé la candidature du nouveau ministre de l’Intérieur. Elle a rappelé que Gérald Darmanin était sous le coup d’une enquête pour viol, affirmant que cette nomination relevait d’un choix «violent» et «agressif envers les femmes».

En outre, la chanteuse était apparue au mois de juin dernier au côté d'Assa Traoré, la sœur d'Adama Traoré, mort en juillet 2016 lors d'une interpellation par les gendarmes dans le Val-d'Oise.

Plus tôt, Camélia Jordana avait déclenché une polémique en déclarant, le 23 mai sur France 2, qu’elle avait peur de la police. Elle avait également affirmé que des banlieusards se faisaient «massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала