Gérald Darmanin maintient le terme d’«ensauvagement», après les critiques d’Éric Dupond-Moretti

© AP Photo / Christophe EnaGérald Darmanin
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Gérald Darmamin s’est expliqué sur l’usage qu’il entendait faire du terme «ensauvagement», dénoncé notamment par le Garde des Sceaux. Le ministre de l’Intérieur a admis un désaccord sur les mots avec Éric Dupond-Moretti mais pas sur les actes.

En déplacement à Choisy-le-Roi, le ministre de l’Intérieur a affirmé devant la presse que le terme d’«ensauvagement» était selon lui justifié, pour parler des violences constatées en France cet été.

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 L’usage du mot lui avait pourtant été reproché par Éric Dupond-Moretti. Le Garde des Sceaux avait en effet déclaré sur Europe 1 que le mot «ensauvagement» contribuait à développer «le sentiment d’insécurité».

Une position que ne partage pas le ministre de l’Intérieur, qui a une nouvelle fois répondu à son collègue en énumérant une série de faits divers relevant selon lui d’actes de sauvagerie.

«J’ai utilisé le mot d’“ensauvagement” parce que j’ai constaté, depuis un petit moment que je suis un élu local, des actes de sauvageries. Lorsque je vois une jeune femme tondue et torturée parce qu’elle est amoureuse, quand un chauffeur de bus est tué à terre par des coups, lorsque je me rends aux enterrements de gendarmes ou de policiers qui sont victimes de refus d’obtempérer […] je considère personnellement que ce sont des actes de sauvagerie», a déclaré Gérald Darmanin devant les caméras.

Désaccord sur les mots, pas sur les actes

Le ministre de l’Intérieur a néanmoins assuré que son désaccord avec Éric Dupond-Moretti n’était que sémantique. Au-delà des mots, Gérald Darmanin a dit partager la même vision que le Garde des Sceaux sur les «actions communes».

«On peut être en désaccord sur les mots, on est d’accord sur les actions communes avec monsieur le Garde des Sceaux […] Je respecte évidement l’opinion de mon collègue Éric Dupond-Moretti. Je constate que sur les actions communes nous appliquons une seule politique, celle du Président de la République […]», a ainsi assuré Gérald Darmanin.

Le Premier ministre, Jean Castex, avait auparavant déjà tenté de mettre un terme à cette querelle linguistique. En déplacement à Châteauroux (Indre), il avait assuré qu’il n’existait pas de divergences au sein du gouvernement sur la question sécuritaire et avait appelé à «fermer le ban» sur cette polémique.

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