La pandémie de Covid-19 a-t-elle été plus meurtrière que la canicule de 2003?

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Le nombre de décès liés au Covid-19 dépasse celui de canicule de 2003, selon l’Insee. L’épisode caniculaire avait néanmoins entraîné plus de décès quotidiens, sur un temps plus court. Dans les deux cas, l’Île-de-France a été la région la plus touchée par les événements.

Une récente étude de l’Insee compare les chiffres de la mortalité due au Covid-19 à ceux liés à la canicule de 2003.

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L’institut rappelle que lors de l’été 2003, 47.000 décès avaient été recensés, toutes causes confondues, contre une moyenne de 31.700 sur la même période lors des années 1999 à 2002. Soit un «excédent» de 15.300 décès. À titre comparatif, durant l’épisode printanier, le Covid-19 a lui entraîné un «excédent» de 27.300 décès, par rapport au printemps précédent.

La surmortalité liée au Covid-19 a donc été plus importante que celle liée à la canicule de 2003.

Une population française qui vieillit

L’Insee nuance néanmoins ce constat, en soulignant que la canicule de 2003 s’est déroulée sur un laps de temps plus bref, durant seulement 24 jours.

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 Au regard de cette durée, la surmortalité a donc été supérieure, avec 638 décès supplémentaires par jour contre 455 pour le Covid-19.

L’organisme précise encore que la population française a vieilli entre les deux événements, ce qui peut expliquer des différences quant au pourcentage de personnes âgées décédées. Si la canicule de 2003 se reproduisait dans les mêmes conditions en 2020, elle serait ainsi plus meurtrière, en raison du vieillissement de la population. L’«excédent» de décès ne serait alors plus de 15.300 mais de 23.700.

L’Île-de-France en première ligne

Sur le plan géographique, la canicule comme le Covid-19 ont affecté certains départements français plus que d’autres. 

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L’Île-de-France a été particulièrement touchée par les deux épisodes, malgré la relative jeunesse de sa population, face à des événements qui ont surtout affecté les personnes âgées. La Petite couronne, notamment la Seine-Saint-Denis, a connu une surmortalité importante dans les deux cas.

L’étude insiste néanmoins sur la «forte disparité territoriale» des deux événements, la surmortalité variant fortement selon les régions, et parfois entre les départements d’une même région.

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