«C'était l'apocalypse»: une infirmière raconte les heures d’après la tempête Alex

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Une infirmière de l'hôpital de Tende, dans les Alpes-Maritimes, a fait part au micro d’Europe 1 de la situation dans la région après le passage de la tempête Alex, précisant que son hôpital restait toujours sans électricité.

Les pluies torrentielles qui se sont abattues les 2 et 3 octobre dans les Alpes-Maritimes ont causé la mort d'au moins quatre personnes et ont fait des blessés. Une infirmière à l'hôpital de Tende, petit village aujourd’hui coupé du monde, évoque pour Europe 1 la situation et le travail, le sien et celui de ses collègues, après le passage de la tempête Alex.

«Franchement, c'était l'apocalypse […] Physiquement et moralement, c'était très, très dur», raconte-t-elle.

Mobilisée dès samedi, elle raconte être venue à l’hôpital à 6h30.

«J'ai vu dans le hall de l'hôpital qu'ils [ses collègues, ndlr] avaient mis tous les patients couchés comme ils le pouvaient sur des matelas, sur des palettes, sur des lits: sur tout ce qu'ils avaient pu récupérer dans la nuit […]. Il y avait les patients dans le hall, les patients qui étaient au premier étage. Il y en avait au deuxième, il y en avait au troisième: c'était l'urgence», se souvient-elle.

Cinq jours après le passage de la tempête, la situation reste toujours difficile.

«Ce mercredi matin, on n'a pas encore d'électricité […]. On n'a plus de réseau, plus d'eau, plus d'électricité, plus de trains, plus de routes, plus rien», indique-t-elle.

Les autorités estiment à deux mois la durée des travaux pour reconnecter Tende au reste du monde, note l’infirmière.

«Il faut que l'État fasse quelque chose»

Elle constate également que la population reste très partagée au niveau des états d’esprit.

«Il y a ceux qui ont de l'espoir et ceux qui n'en ont plus du tout. Certains se disent qu'on va tous être évacués et que cette vallée va mourir.»

Inondation (image d'illustration) - Sputnik Afrique
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Dans ce contexte, elle appelle à une aide de la part de l'État.

«Il faut que l'État fasse quelque chose, mais maintenant, pas dans quelques mois», s’exclame-t-elle.

Emmanuel Macron est arrivé ce 7 octobre en hélicoptère à Tende, qui est la première étape de sa visite dans les vallées des Alpes-Maritimes. Trois vallées au nord de Nice ont été frappées par des pluies torrentielles et des crues brutales qui ont fait au moins quatre morts, huit personnes disparues et 13 autres «supposément disparues», rappelle pour sa part l’AFP, indiquant qu’après Tende, le Président de la République doit se rendre à Breil-sur-Roya, puis à Saint-Martin-Vésubie et Nice.

Le député LR Éric Ciotti, qui avait précédemment survolé en hélicoptère les dégâts occasionnés par la tempête à Saint-Martin-Vésubie, avait qualifié la situation de «terrifiante».

 

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