Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées le 18 octobre à Paris et partout en France en hommage au professeur Samuel Paty, décapité le 16 octobre pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, un attentat islamiste qui a suscité une émotion nationale.
Le jour de la mobilisation, l’accès à la place Bellecour à Lyon était temporairement coupé à la circulation pour que plus de 12.000 personnes se rassemblent pour honorer la mémoire de la victime.
Plus de 12000 lyonnais réunis pour rendre un vibrant hommage à #SamuelPaty et réaffirmer leur soutien aux #enseignants et personnels éducatifs.
— Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) October 18, 2020
Face à la haine, face au #terrorisme, face à ceux qui divisent, la #République se tiendra toujours debout. pic.twitter.com/Y1XXDs4ouv
Une dizaine d’individus sur des scooters et des moto-cross ont réalisé un rodéo à quelques mètres des forces de l’ordre impassibles, postées aux entrées de la Presqu’île de la ville, et notamment rue de la Barre, rapporte Lyon Mag.
🔴 INFO - #Lyon : Des #racailles à scooter ont tenté d’intimider les policiers qui protégaient le rassemblement en hommage à #SamuelPaty de Lyon. #ensauvagement #PasDeVague #Laicite #Police #policiers pic.twitter.com/DjNZfxwxrV
— Dudu2 Lyon (@Dudu2Lyon) October 18, 2020
Et ça on en parle?
Pourtant, le média indique que contrairement à ce que certains ont pensé en assistant à la scène, le groupe ne s’est pas formé pour perturber l’hommage à Samuel Paty. Selon les informations de Lyon Mag, il s’agirait de participants au rassemblement à Vénissieux pour un détenu de Corbas qui a récemment mis fin à ses jours.
La source précise que les motards remontaient en deux-roues sur Lyon en passant par Saint-Fons et ont finalement filé en direction de la Guillotière.
Des caricatures comme mobile de l’attaque
Le 16 octobre, un «attentat islamiste caractérisé» s’est produit vers 17h à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Samuel Paty, enseignant de 47 ans, a été retrouvé décapité non loin de son collège du Bois d’Aulne. Il a été tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de ses cours sur la laïcité et la liberté d’expression.
Le terroriste, d’origine tchétchène, a été neutralisé par les forces de l’ordre par plusieurs coups de feu et a succombé à ses blessures.
Dans le cadre de l’enquête, 11 personnes sont actuellement en garde à vue. Un hommage national se déroulera le 21 octobre pour honorer la mémoire du professeur.