Éric Caumes s’en prend à Didier Raoult et ses déclarations sur la deuxième vague de coronavirus

© AP Photo / Daniel ColeDidier Raoult
Didier Raoult - Sputnik Afrique
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Pour le professeur Éric Caumes, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, le professeur Didier Raoult «nous a donné une bonne leçon d'utilisation malfaisante des réseaux sociaux et des médias». Le médecin parisien a aussi mis en cause les médias qui ont accordé de l’«importance à quelqu'un qui pense globalement comme 1% des scientifiques».

Invité de Franceinfo le 26 octobre, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, Éric Caumes, a évoqué «l’utilisation malfaisante des réseaux sociaux et des médias» par Didier Raoult.

M.Caumes a pointé du doigt les erreurs du professeur controversé qui avait «dit qu'il n'y aurait pas de deuxième vague, que cela ferait autant de morts que des accidents de trottinette». En reconnaissant que plusieurs médecins ont pu se tromper au début de l'épidémie, il a cependant rappelé que «certains d'entre nous se sont corrigés plus vite que d’autres».

«Quelqu'un qui pense globalement comme 1% des scientifiques»

Le professeur de la Pitié-Salpêtrière a également mis en cause les médias qui «ont accordé autant d'importance à quelqu'un qui pense globalement comme 1% des scientifiques qu'à quelqu'un qui pense comme 99% des scientifiques».

«Cela nourrit la controverse, la polémique, mais ce n'est pas très sain, parce que la plupart d'entre nous, plus de 95% des infectiologues, nous étions tous d'accord entre nous», résume-t-il.

De la «science-fiction», «courbe en cloche»

Le professeur Didier Raoult s’est exprimé à plusieurs reprises sur la possibilité d’une deuxième vague de coronavirus. Par exemple, en avril dernier, il avait signalé que les données scientifiques déjà accumulées privilégiaient plutôt le scénario d’une «courbe en cloche», un cycle classique d’épidémie qui exclut la perspective d’un rebond.

Puis, au mois de mai, le spécialiste des maladies infectieuses et directeur de l’IHU de Marseille a rejeté l’hypothèse d’une seconde vague de coronavirus en la qualifiant de «science-fictionnelle».

«On peut avoir de l’imagination sur tout, mais c’est de la science-fiction. J’ai l’opinion que si vous voulez des infections respiratoires dans lesquelles il y a des secondes vagues, il n’y en a pas. Donc je ne vois pas pourquoi il y en aurait pour celle-là», avait-il détaillé à l’époque.

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