De nouveaux messages racistes sur un groupe WhatsApp accablent la police

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Des blagues et des commentaires racistes et sexistes sur des plaintes déposées par des victimes. StreetPress a rendu publics des échanges tenus sur WhatsApp entre des policiers de Paris dans lesquels ceux-ci rivalisent d’excès jusqu’à la grossièreté.

StreetPress a dévoilé le 27 octobre des discussions menées pendant de longs mois sur un groupe Whatsapp par des membres de la Brigade des délégations et des enquêtes de proximité (Bdep) du VIIIe arrondissement de Paris. Celles-ci contiennent d’innombrables blagues de mauvais goût et des messages haineux et racistes vis-à-vis des personnes ayant déposé des plaintes auprès de ces policiers.

Parmi les commentaires racistes, se trouvent de nombreux clichés comme «les juifs aiment l’argent», «les Chinois mangent des chats», «les Noirs ont un gros sexe». Voici par exemple un dialogue ayant porté sur un homme noir qui dénonçait des discriminations:

«Comme d’habitude… Il n’a pas un autre terrain sur lequel jouer.»
«Je dirais bien dans un champ de coton, mais j’ai peur de passer pour un raciste.»

Un policier a également commenté une plainte pour violences conjugales:

«Qu'elle ne vienne pas dans deux jours en disant qu'elle souhaite retirer sa plainte parce qu'il lui a offert un bouquet de fleurs…»

Ou encore sur une affaire d’agression sexuelle de la part d’un ostéopathe:

«En même temps, c’est leur métier de foutre des doigts, on a eu plein de dossiers comme ça.»

Les discussions relèvent également du manque d’empathie à l’égard des manifestants mutilés. Voici un commentaire laissé dans ce groupe sur le Gilet jaune Antoine Boudinet, mutilé par une grenade GLI-F4 des forces de l’ordre:

«Cela lui apprendra à ramasser tout ce qui traîne».

Le témoignage d’un policier noir, un certain David E., a également été relayé par StreetPress. Membre de la brigade en question, il a confié avoir été la cible de réprimandes, ce qui l’a poussé à porter plainte pour discrimination, violences volontaires, ainsi que outrage et harcèlement. Le 14 septembre, une enquête pour le chef de harcèlement moral a été ouverte par le parquet de Paris.

Pas un cas isolé

Au mois de juin, alors que les rassemblements de soutien à Adama Traoré se déroulaient en France, StreetPress avait dévoilé un autre groupe Facebook qui montrait du racisme parmi les policiers. Celui-ci regroupait plus de 8.000 agents des forces de l’ordre, qui s’échangeaient des montages, commentaires et messages discriminatoires. Une enquête préliminaire avait alors été ouverte par le parquet de Paris pour «injure publique à caractère raciste» et «provocation publique à la haine raciale».

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