Les menaces de décapitation de ministres français se multiplient sur les réseaux sociaux

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Sur fond de tensions après la décapitation de Samuel Paty et les déclarations d’Emmanuel Macron sur les caricatures, plusieurs membres du gouvernement français reçoivent de nombreuses menaces de mort, dont des appels à la décapitation, sur les réseaux sociaux, relatent RMC et BFM TV.

Plusieurs ministres ont récemment reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux, selon des informations de RMC et BFM TV. Des messages diffusés quotidiennement sur des comptes Instagram en arabe, en anglais et en français contiennent des appels à la décapitation et aux meurtres en général. Les commentaires sur des tweets de ministres faisant l'apologie du terrorisme sont aussi devenus fréquents.

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Ces commentaires sont laissés par des robots ou des profils inidentifiables. Les menaces proférées sont prises «très au sérieux» par les autorités. Par ailleurs, depuis l'assassinat de l’enseignant Samuel Paty, le 16 octobre, plus de 1.300 signalements ont été faits sur la plateforme Pharos (Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements).

Multiplier les agents de cybersécurité

À la suite de la décapitation de Conflans, en région parisienne, le gouvernement s’est donné pour but de renforcer son projet de loi contre le séparatisme, et d’intensifier notamment la surveillance sur les réseaux sociaux. Un pôle spécial devrait être créé au parquet de Paris, avec un des effectifs de la plateforme Pharos, a fait savoir le Premier ministre à l'issue d'un conseil de défense le 23 octobre. Le recrutement de 1.000 agents dédiés à la cybersécurité par le ministère des Armées est également prévu, d'ici à 2025, dont 300 dès l'année prochaine, ajoute BFM TV.

Attaques ayant suivi le meurtre de Samuel Paty

Professeur d’histoire-géographie, Samuel Paty a été assassiné par un jeune homme d’origine tchétchène pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la laïcité. La déclaration d’Emmanuel Macron, qui a défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression, a ensuite engendré des protestations anti-françaises dans de nombreux pays musulmans.

Le 29 octobre, trois personnes ont été tuées à la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice par un Tunisien.

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