De nombreux gels hydroalcooliques vendus en France s’avèrent dangereux et inefficaces

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La Direction générale de la concurrence a annoncé qu’une grande partie des solutions et gels hydroalcooliques vendus en France étaient inefficaces et même dangereux, après avoir mené des tests en laboratoire.

Plus de 70% des gels hydroalcooliques utilisés pour lutter contre le Covid-19 en France sont inefficaces voire dangereux, notamment parce qu’ils ne contiennent pas assez d’alcool, a annonce ce mercredi 18 novembre la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui a effectué plus de 180 prélèvements ciblés de gels et solutions au 12 novembre.

«Plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydroalcooliques ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés par le Service commun des laboratoires. 73% des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38%) soit non conformes et dangereux (35%)», précise le communiqué.

La DGCCRF précise que 21 produits, soit 13% des produits analysés, sont non conformes et dangereux parce qu’ils contiennent moins de 60% d’alcool.

Or, «seules les solutions ou gels hydroalcooliques ayant une teneur en alcool (éthanol, propan-1-ol ou propan-2-ol), exprimée en volume, d’au moins 60% ou répondant à la norme EN 144766 sont efficaces en matière de désinfection», rappelle l’instance.

Risque d’inflammation

Selon le communiqué, 36 autres produits, soit 22% des produits analysés, qui contenaient suffisamment d’alcool, ont été déclarés non conformes et dangereux «en raison d’un étiquetage minimisant les dangers présentés par ces produits. Il s’agit principalement de produits présentant des risques d’inflammation.

Un étiquetage incomplet ou incorrect a rendu non conformes 61 autres produits, soit 38% des produits analysés.

Les gels hydroalcooliques sont des produits chimiques biocides qui contiennent des substances actives destinées à détruire virus et bactéries, rappelle la DGCCRF. Ceux qui les utilisent doivent suivre certaines précautions et notamment tenir compte du fait que l’alcool est un produit facilement inflammable.

«Ces dangers et les précautions d’emploi à suivre pour les utiliser en toute sécurité doivent être indiqués sur l’étiquette».

Des milliers de flacons dangereux

Selon France Info qui se réfère à Romain Roussel, directeur de cabinet de la DGCCRF, le nombre de flacons à risques vendus en France atteint plusieurs milliers et ces produits sont vendus sur Internet, en grandes surfaces, dans les bureaux de tabac et même en pharmacie.

«Dans certains cas, il s'agit de quelques dizaines de flacons lorsque ce sont les produits qui sont élaborés de manière artisanale. Pour d'autres, ça peut être plusieurs milliers de produits. Depuis le premier confinement, nous avons mené une surveillance constante, donc les prix maximums sont de plus en plus respectés. En revanche, au niveau de la qualité des produits, ça varie encore», indique M.Roussel cité par France Info.

​La DGCCRF avertit dans son communiqué que les produits «identifiés comme non conformes ou dangereux font l’objet de suites appropriées, notamment de mesures de retrait et/ou rappel».

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