Une majorité de Français soutient l’article 24 de la loi Sécurité globale selon un sondage demandé par le gouvernement

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Manifestation contre la loi «sécurité globale» à Paris, 21 novembre 2020 - Sputnik Afrique
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D’après un sondage Ifop commandé par Matignon, plus de la moitié des Français est favorable à l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale qui fait pourtant polémique depuis plusieurs jours, révèle Europe 1.

Peu après que la proposition de loi Sécurité globale a été votée à l’Assemblée nationale, Europe 1 a dévoilé un sondage confidentiel commandé par le service d’information du gouvernement, lié à Matignon, concernant l’article 24 qui fait polémique. Selon l’enquête menée par l’Ifop sur 982 personnes, 58% l’approuvent.

Pour rappel, cet article controversé prévoit l’interdiction de «la diffusion du visage d’un policier ou gendarme en intervention lorsque cette diffusion a pour but de porter atteinte à son intégrité physique ou psychique».

À cela, près de six personnes interrogées sur 10 ont répondu qu’il s’agissait d’une «bonne chose car la diffusion de ces images met en danger les policiers ou les gendarmes concernés». 40% ont répondu que c’est «une mauvaise chose car les citoyens et les journalistes doivent pouvoir documenter les interventions des forces de l’ordre». 2% ont choisi de ne pas se prononcer sur la question.

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Pour Arnaud Montebourg, la loi Sécurité globale est «dangereuse» et «anticonstitutionnelle»

Toujours selon Europe 1, le sondage a révélé des disparités dans les réponses selon les penchants politiques. Ainsi, plus de 70% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon s’opposent à l’article 24, de même que 54% des électeurs des Verts. La tendance s’inverse chez les Marcheurs, avec 76% d’avis positifs, tandis que les partisans des Républicains, du Rassemblement national et autres partis de droite l’approuvent à 74%.

Le texte voté malgré les manifestations

Mardi 24 novembre, les députés ont voté en première lecture la proposition de loi Sécurité globale à 388 voix pour, 104 voix contre et 66 absentions. À la demande de Jean Castex, elle sera désormais soumise au Conseil constitutionnel, pour être ensuite examinée au Sénat en janvier 2021.

Le texte a provoqué un tollé chez les journalistes et les défenseurs des libertés, lesquels ont manifesté plusieurs fois dans toute la France, clamant que l’article 24 porte atteinte à la liberté de la presse. Il a de fait été modifié avant d’être soumis au Parlement, portant désormais la mention «sans préjudice du droit d’informer».

Il n’a «jamais été, il n'est pas, et il ne sera pas dans les intentions du gouvernement de porter jamais, en quoi que ce soit, atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d'expression», a assuré le Premier ministre.

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