Producteur tabassé: le patron de la police dénonce «des comportements de délinquants»

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Dans un entretien au Journal du Dimanche, le directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux, s'est dit «scandalisé» par l'affaire de Michel Zecler, un producteur noir roué de coups le 21 novembre par trois fonctionnaires de police dans l’entrée d’un studio de musique.

Le tabassage par des policiers d’un producteur de musique noir le 21 novembre à Paris, «ce sont des comportements de délinquants», a estimé le directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux dans un entretien au Journal du Dimanche.

«Les policiers doivent avoir un comportement irréprochable. Et c’est le cas de la quasi-totalité d’entre eux. Ce sont ceux-là, qui travaillent de manière professionnelle, honnête, responsable, qui vont avoir à subir les conséquences de tels comportements», a déploré M. Veaux qui s’est déclaré «scandalisé» par cette affaire.

Michel Zecler, un producteur de musique noir, a été roué de coups le 21 novembre par trois fonctionnaires de police dans l’entrée d’un studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale. Les images de ce tabassage, prises par des caméras de vidéosurveillance, ont été diffusées jeudi par le site Loopsider provoquant aussitôt une vague d’indignation, qui a jeté dans la tourmente l’exécutif et la majorité.

Le Président Emmanuel Macron a dénoncé une «agression inacceptable» et des «images qui nous font honte». Il a demandé au gouvernement de «lui faire rapidement des propositions» pour «lutter plus efficacement contre toutes les discriminations».

39 policiers exclus de la Police nationale en 2020

«Vous pouvez faire confiance à la Police nationale pour que ces événements soient traités avec la plus extrême sévérité une fois les responsabilités établies», a assuré M. Veaux.

«En 2020, 39 policiers ont été exclus de la Police nationale, 34 en 2019. Ces chiffres tordent le cou à la rumeur d’une police laxiste envers les siens», a-t-il rappelé.

Au total quatre policiers, suspendus depuis jeudi de leurs fonctions, ont été placés en garde à vue vendredi après-midi dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.

Leur garde à vue a été prolongée samedi de 24 heures.

Trois policiers, au coeur de la scène qui a fait scandale, sont notamment entendus pour «violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste». Le quatrième policier en garde à vue est soupçonné d’avoir lancé une grenade lacrymogène dans le studio de musique.

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