«Blocage total»: l’annonce de Macron d’une plateforme de signalement des discriminations provoque la colère

© REUTERS / CHRISTIAN HARTMANNUn policier français (image d'illustration)
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«C'est inacceptable d'avoir entendu ça»: les syndicats de police ne cachent pas leur indignation face à l’annonce d’Emmanuel Macron de créer une plateforme nationale de signalement des discriminations.

L’objectif du Président français de créer une plateforme de signalement des discriminations qui doit concerner les contrôles effectués par les forces de l’ordre a poussé à réagir les syndicats de police.

«C'est inacceptable d'avoir entendu ça», a annoncé sur BFM TV Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative police – CFDT, qui dit vouloir obtenir plus de détails de la part d’Emmanuel Macron ou du ministre de l'Intérieur.

«On ne peut pas laisser croire quand on est chef de l’État qu'il y aurait quelque chose d'institutionnalisé autour d'un contrôle ciblé des personnes», s’indigne-t-il.

En retour, il demande la création d’«un système de statistiques ethniques comme en Angleterre afin que l'on puisse comparer proportionnellement ces soi-disant contrôles au faciès avec l'environnement où cela a été fait, la population qui y réside où y transite».

«Blocage total»

Le syndicat Alliance-Police a quant à lui appelé les forces de l'ordre à ne plus procéder au moindre contrôle d’identité.

​«La présomption de culpabilité de racisme et de contrôle au faciès n'aura pas lieu», a déclaré pour sa part la section Grand Est du syndicat.

​«Nous sommes violents, n’interpellez plus! Nous sommes racistes, ne contrôlez plus! Blocage total», a lancé sur Twitter Unité SGP.

​La plateforme nationale de signalement sera lancée dès janvier prochain et devra être gérée par l’État, le défenseur des droits et des associations.

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