L'imam de Drancy acquiesce aux propos de Macron sur l'échec de l'intégration

© SputnikL'imam de Drancy présidant une prière en hommage à Samuel Paty, 23 octobre 2020
L'imam de Drancy présidant une prière en hommage à Samuel Paty, 23 octobre 2020 - Sputnik Afrique
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Interrogé par Franceinfo, l’imam de Drancy a salué les récentes prises de position de Macron sur le séparatisme et les ratés de l’intégration. Hassen Chalghoumi s’est également exprimé sur le contrôle de 76 mosquées présumées radicales.

Dans un entretien avec Franceinfo, l’imam de Drancy s’est réjoui qu’Emmanuel Macron ait récemment évoqué les problèmes d’intégration et de séparatisme en France. Le chef de l’État avait notamment critiqué les attaques contre la laïcité «principe fondamental de la République» et fustigé certaines associations portant «un projet séparatiste», dans un entretien avec le média en ligne Brut.

Des propos que l’imam de Drancy a qualifié de «courageux», se félicitant que la République s’engage «pour faire des lois contre les séparatismes». Des lois tournées selon lui «contre les radicaux et les prêcheurs de haine» et non l’ensemble des musulmans.

Hassen Chalghoumi appelle à s’adresser particulièrement à la jeunesse, spécifiant que «la République et l'islam des Lumières» doivent se tenir là pour elle, et non «les sites Internet des islamistes, le CCIF ou d'autres».

«Pour moi, c'est une très bonne nouvelle que le Président de la République essaie de parler de ça […] Il faut dire la vérité, on paie l'échec d'une trentaine d'années de cette intégration […] Il faut dialoguer avec cette jeunesse et lui expliquer ce que la France lui apporte avec ses lois et ses valeurs comme l'égalité», a-t-il déclaré à Francinfo.

Ce discours sur «l’échec de l’intégration à la française» doit pouvoir être tenu, «sans être récupéré par une extrême gauche victimaire ni par une extrême droite de la peur», a-t-il ajouté.

Mosquée radicales

Interrogé sur la décision du ministre de l’Intérieur de contrôler 76 mosquées présumées radicales, l’imam de Drancy a également souligné que la République devait «s’imposer». Il a rappelé certains épisodes de la lutte entre le pouvoir politique et religieux en France, avec notamment la loi de 1905 ou la création du consistoire israélite sous Napoléon.

Dans la même logique, la République «impose des règles aux musulmans» aujourd’hui, quant au «respect des lois» et à la liberté de croire ou de ne pas croire, a-t-il précisé. Tout en rappelant que ce nombre de 76 mosquées soupçonnées de radicalisme était dérisoire.

«Soixante-seize mosquées, mais ça n'en fait que 3% sur 2.600. Ça peut faire peur mais quand il y a des personnes, des radicaux, des imams, des responsables associatifs ou d'autres qui salissent l'islam et les musulmans par des discours anti-républicains, je pense que la République doit s'imposer», a conclu l’imam de Drancy sur Franceinfo.
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