«Erreur stratégique»: un célèbre médecin déplore la politique du gouvernement sur la vaccination

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Face à un niveau élevé de contaminations en France, le généticien Axel Kahn a critiqué sur Europe 1 la prudence du gouvernement en matière de vaccination. Selon lui, le consentement ne peut être obtenu avec une «procédure d’une lourdeur administrative qui finit par être dissuasive».

Invité ce 30 décembre d’Europe 1, le généticien président de la Ligue nationale contre le cancer Axel Kahn a fustigé la position du gouvernement français sur la vaccination. Selon lui, une «très importante erreur stratégique de communication» est commise par l’exécutif.

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Tout en acceptant qu’«on ne pourra rien» pour 30 à 35% de «vaccino-sceptiques», le généticien appelle cependant à cibler les «personnes terriblement hésitantes».

«Et pour ces personnes, il faut certainement leur apporter la vérité et la transparence, mais également de l’enthousiasme, que diable!», s’emporte Axel Kahn. «Ça n’est pas en avançant à tout petit pas qu’on arrivera à les convaincre, au contraire. On va les convaincre qu’en effet, si on va si lentement, c’est qu’on n’est pas sûr de soi et qu’il y a un danger».

«Il ne faut pas exagérer» avec le consentement

Sans écarter la politique de consentement, Axel Kahn estime qu’«il ne faut pas exagérer»:

«Pour obtenir le consentement, on peut le faire avec la clarté, avec ce sens de l’enthousiasme que j’évoquais. Ou alors avec une procédure d’une lourdeur administrative qui finit par être dissuasive. Je suis atterré qu’avec cette procédure de consentement, sur 200 personnes dans un Ehpad, 70 personnes simplement aient consenti. Il faut savoir raison garder», conclut le médecin.

La campagne de vaccination débutée le 27 décembre se poursuivait mardi 29 décembre dans des Ehpad, seules structures concernées par la première phase. Sur les trois premières journées, moins de 100 personnes ont été vaccinées en France avec le vaccin de BioNTech/Pfizer, le premier disponible.

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