Macron a commis «une faute gravissime» avec sa stratégie de vaccination, estime Xavier Bertrand

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«La stratégie retenue nous conduit inévitablement à l’échec». Ancien ministre de la Santé, actuellement à la tête de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand a déploré auprès du Parisien la lenteur de la campagne vaccinale en France. Selon lui, Emmanuel Macron a commis «une faute gravissime».

Le président de la région Hauts-de-France et ancien ministre de la Santé (2005-2007), Xavier Bertrand, a donné son avis quant à la stratégie de la campagne vaccinale en France, dans une interview au Parisien publiée lundi soir.

«La stratégie retenue nous conduit inévitablement à l'échec. Il faut en changer immédiatement pour accélérer. Le Président de la République doit nous dire la vérité sur le nombre de doses de vaccins actuellement présentes sur le territoire et sur celles que l'on va recevoir, semaine après semaine, par région, département et établissement de santé», a déclaré M.Bertrand, ajoutant que le Président français avait commis «une faute gravissime» avec sa stratégie de vaccination.

«On nous noie dans les chiffres»

D’après M.Bertrand, «on nous noie dans les chiffres» et lui, président de région, ne sait «absolument pas de combien de doses les Ehpad et hôpitaux des Hauts-de-France vont bénéficier».

«On nous dit que les soignants de plus de 50 ans peuvent être vaccinés, mais ceux qui ont appelé ce lundi pour savoir où n'ont pas eu d'information. Un tel décalage entre les annonces et la réalité du terrain n'est pas acceptable. Or, un échec, cela signifie que nous, Français, ne serons pas protégés contre la Covid, avec une vie économique et sociale qui ne reprend pas ses droits et un déclassement insupportable. Être dernière des classements sur la vaccination, ce n'est pas la place de la France!»

La vaccination, une «priorité nationale»

L’ancien ministre a appelé à «faire toute la transparence»: «Je ne voudrais pas qu'on nous ait servi un éloge de la lenteur pour dissimuler le manque de vaccins disponibles. Nous ne pouvons pas revivre le même mensonge officiel que sur les masques, ce fiasco où la doctrine a été guidée par la pénurie.»

Il a souligné que la page Covid ne se tournerait qu'avec le vaccin et que la vaccination devait être «la priorité nationale».

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