Tartuffe sur la façade d’un théâtre: une mobilisation créative du monde du spectacle et de la restauration à Paris

© SputnikDes représentants des métiers du spectacle et de la restauration se sont réunis ce 9 janvier pour protester de façon créative contre la fermeture de leurs établissements
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Une pièce de Molière jouée dans un café fermé et projetée sur une façade du théâtre du Petit Saint-Martin, dans la capitale. Une mobilisation on ne peut plus créative a réuni ce samedi soir le monde du spectacle et de la restauration et ce alors que la réouverture des lieux de culture, des bars et des restaurants n’est pas pour demain.

Les lieux de culture aussi bien que les restaurants restants fermés et ce pour encore des semaines, c’est dans un café parisien que s’est jouée samedi soir une pièce de Molière. Tourné, le jeu des comédiens a été retransmis sur la façade d’un théâtre.

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Comme l’explique au micro de Sputnik David Zenouda, représentant de l'UMIH Nuit à Paris et fondateur du collectif Restons ouverts, l’action en question regroupe des comédiens, l’événementiel et les CHR (cafés, hôtels, restaurants).

«Et puis les syndicats qui nous soutiennent, la mairie de Paris aussi qui nous soutient - ce sont des types d’initiatives qui sont à la fois originales, ludiques et autres que des manifestations virulentes», argumente-t-il.

«Une grande tartufferie»

Pourquoi le choix est-il tombé sur cette pièce? David Zenouda l’explique sans équivoque:

«On considère que c’est une grande tartufferie qui se joue actuellement pour nous, car ça fait des mois et des mois qu’on ne sait pas quand est-ce qu’on va pouvoir ouvrir que même le gouvernement [...] ne sait toujours pas ce qu’il doit décider. On a donc pris Tartuffe, on aurait pu prendre Le Malade imaginaire mais certains n’auraient pas aimé, comme exemple d’une pièce qui doit être jouée dans un lieu fermé».
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«On est au bord de craquer»

Pour les cafés, hôtels, bars, restaurants, discothèques et fournisseurs, la réalité «est très dure», constate-t-il. Expliquant que l’aide n’est pas suffisante, il évalue la situation comme «plus que catastrophique» avec entre autres des dizaines de licenciements.

Interrogé sur ce qui se passerait si un nouveau confinement est décidé, il répond que déjà «on est au bord de craquer» et rappelle que justement il a été proposé d’autoriser les restaurants à ouvrir à midi, à faire des tests PCR avant la tenue de concerts et d’autres événements.

«Il y a des solutions sanitaires qui permettent à certains établissements de rouvrir, peut-être pas à tous. [...] Ce qu’on reproche au gouvernement c’est de ne pas réfléchir à ces solutions-là».
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