Hidalgo veut faire des Champs-Élysées un «jardin extraordinaire», qui payera les 250 millions d’euros?

© AFP 2023 Thomas SamsonChamps-Elysées
Champs-Elysées - Sputnik Afrique
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La transformation des Champs-Élysées voulue par Anne Hidalgo d’ici 2030 se heurte à des problèmes de budget. Le sort réservé à la place de la Concorde inquiète également les riverains.

Les grands travaux censés transformer les Champs-Élysées à l’horizon 2030 achoppent sur des questions budgétaires, rapporte La Tribune. Anne Hidalgo compte en effet faire de la célèbre avenue un «jardin extraordinaire», comme elle l’expliquait au Journal du dimanche le 10 janvier. Mais le financement du chantier, estimé à 250 millions d’euros, pose question.

«Tout le monde veut y participer, mais c'est au portefeuille que ça coince», explique à La Tribune Jeanne d'Hauteserre, maire LR du VIIIe arrondissement.

Selon l’élue, la ville ne pourra pas régler seule la facture de ce nouveau jardin d’une superficie de 24 hectares, soit autant que le parc des Buttes-Chaumont. Les mêmes interrogations se posent du côté du Comité des Champs-Élysées, qui rassemble différents commerçants du secteur et soutiens le projet.

«Le budget fait partie des discussions que nous avons avec la ville et nous sommes disposés à en discuter avec elle pour poser le cadre légal, juridique et administratif», assure à La Tribune son président, Jean-Noël Reinhardt.

Place de la Concorde

Le projet de rénovation a déjà été présenté aux professionnels du quartier en avril 2019, avant de faire l’objet d'une consultation citoyenne rassemblant 90.000 Parisiens et Franciliens.

Mais au bout de la célèbre avenue, le cas de la place de la Concorde laisse les riverains plus dubitatifs. Le comité du Faubourg Saint-Honoré, qui fédère les principales boutiques de luxe du secteur, estime que cette partie du projet n’a pas été discutée.

«On parlait de travaux sur les jardins des Champs-Élysées, mais il n'y a eu aucune concertation avec le secteur Élysée-Royale», affirme le président Benjamin Cymerman à La Tribune.

En novembre, le Conseil de Paris avait également voté le réaménagement des abords de la tour Eiffel et la végétalisation des rues avoisinantes. La facture du chantier, d’abord estimée à 72 millions d’euros, avait finalement été portée à 107 millions d’euros, provoquant la colère des élus locaux.

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