La mosquée de Puteaux restera dans le giron français et ne sera pas cédée au Maroc, rapporte Le Parisien. Le ministère de l’Intérieur a en effet mis son veto au transfert de propriété, qui était appuyé notamment par l'association solidarité islamique de Puteaux (Asip).
La cession du lieu de culte était censée donner un coup de fouet au chantier du centre islamique, démarré en 2011. Le royaume chérifien pouvant mettre la main à la poche pour la conclusion des travaux. Mais l’État français en a décidé autrement.
«Ça ne se fera pas. Le Ministre a déjà eu l'occasion de faire part aux autorités marocaines de la position française sur ce type de rachat et les a invitées à reconsidérer ce projet», affirme-t-on ainsi dans l’entourage de Gérald Darmanin, selon Le Parisien.
Un projet contesté
La cession du terrain sur lequel est construit la mosquée ne faisait pas l’unanimité au sein des fidèles. Certains dénonçant un manque de transparence et de concertation sur le sujet, d’autres pointant du doigt le spectre d’une «ingérence» étrangère.
«La communauté musulmane de Puteaux, c'est plus d'une dizaine de nationalités différentes. Cette mosquée, elle nous appartient à tous. Tous les fidèles ont financé les travaux à un moment ou à un autre et il n'est donc pas question de la vendre au Maroc», expliquait l’un d’eux au Parisien, quelques jours avant le veto ministériel.
D’autres projets de cessions similaires ont déjà créé la polémique en France. En 2017, la mosquée de Mantes-la-Jolie était ainsi passée sous pavillon marocain, alors que le royaume avait déboursé plusieurs millions d’euros dans les travaux.
En décembre dernier, le maire de Montpellier Michaël Delafosse (PS) s’était, lui, opposé à la vente d’une mosquée de la ville à une structure proche du Maroc. La situation est la même à Angers, où le conseil municipal refuse pour l’heure la cession de la grande mosquée toujours en construction, là encore au profit du Maroc.
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