En conférence des présidents de groupes parlementaires, Richard Ferrand (LREM) a indiqué avoir «appliqué» à Pierre Henriet un «rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal», soit la privation pendant un mois du quart de l'indemnité parlementaire attribuée au député, selon des sources parlementaires.
«Il n'y a autour de la table ni saint, ni martyr», a toutefois tenu à souligner le président de l'Assemblée en présence de Mathilde Panot, en condamnant plus largement les «débordements de langage», à «de nombreuses reprises, de la part de députés de plusieurs groupes dès le début de la législature», y compris des Insoumis.
Le titulaire du perchoir a listé une série de propos insultants depuis 2017, comme un «facho» lancé par le communiste Stéphane Peu à la non-inscrite proche du RN Emmanuelle Ménard, un «vendu» lâché par le LR Fabien Di Filippo à l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, ou encore un «nabot» adressé par Jean-Luc Mélenchon au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et un «Machine» Schiappa à la ministre déléguée Marlène Schiappa.
«Dérapage» sur Twitter
Richard Ferrand a aussi cité un «dérapage» de Mathilde Panot sur le réseau social Twitter, «quand elle a évoqué "La Macronie recyclant ses déchets", à l'occasion de l'élection de M. (l'ex-ministre de l'Intérieur Christophe) Castaner à la tête du groupe La République en Marche».
«Il est immature et hypocrite de prétendre au statut de victime quand on est soi-même coutumier de l'attaque», a glissé Richard Ferrand, selon des propos rapportés.
Le président de l'Assemblée a indiqué qu'il ne laisserait «plus rien passer dans l'hémicycle». Il sanctionnera ainsi «de la même manière tous les excès verbaux d'où qu'ils viennent».
Traitée de «poissonnière» le 2 février, Mathilde Panot avait réclamé «excuses» et «sanction» après cette «insulte sexiste».
«Si elle se sent à tort insultée, je la prie de bien vouloir m'excuser», avait réagi Pierre Henriet, tout en niant tout sexisme et en reprochant à Mathilde Panot de «vociférer à la tribune et couper la parole».
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