«Termine-le»: témoignage choc d’un homme torturé en Seine-Saint-Denis pour 3.000 euros

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Escalier - Sputnik Afrique, 1920, 13.02.2021
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«Cette maison c'était un havre de paix. C'est devenu un tombeau». Quatre mois après une très violente agression par deux cambrioleurs, cet habitant de Villepinte a raconté les détails de ce qu’il a vécu au Parisien.

Le 17 septembre dernier, dans la matinée, un père de famille est devenu la victime de deux hommes qui voulaient cambrioler son habitation à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Le calvaire a duré plus d’1h30.

«Ils m'ont roué de coups pendant dix minutes», témoigne au Parisien cet homme qui avait lui-même ouvert la porte aux agresseurs après avoir entendu quelqu’un frapper.

«Tu sais pourquoi on est là! Tu as de l'argent», ont-ils crié, en lui donnant un coup de gazeuse dans le nez et le poussant à l’intérieur. Ils lui ont ensuite enroulé autour du cou un câble électrique et ont commencé à le serrer pour ensuite lui sauter à pied joint sur les jambes, «comme s'ils voulaient les casser», dit sa femme.

«C'était de l'ultra-violence»

«Termine-le», a lancé l'un des agresseurs à l'autre. Les tortures ont continué dans la chambre du couple, à l’étage. «Quand je me levais, l'un d'eux me fouettait avec un câble électrique. C'était de l'ultra-violence», dit-il. Les cambrioleurs ont découvert 3.000 euros. «Ils ont même volé plusieurs centaines d'euros qui se trouvaient dans la tirelire des enfants», ajoute son épouse.

L'un des malfaiteurs a commencé à menacer la victime avec son arme. «J'ai réellement eu peur de mourir quand il m'a mis la crosse du revolver sur la tempe. Je me sentais partir et je revoyais mes enfants une dernière fois», se souvient-il.

Un médicament comme prétexte

La victime a lancé comme prétexte qu’il avait besoin de prendre un médicament et est descendu au rez-de-chaussée. Il a repoussé l’un des individus qui l’avait accompagné et s’est précipité à l'extérieur. «Il m'a dit que quand il a vu la lumière, il a vu la vie. C'est l'adrénaline qui lui a permis de s'en sortir», conclut sa femme. L’homme s’est réfugié chez des voisins.

Il se déplace toujours avec difficulté. «Cette maison c'était un havre de paix. C'est devenu un tombeau. Pour moi c'est comme un viol», a-t-il confié.

Quant aux cambrioleurs, l'un d’eux, âgés de 29 ans, a été condamné ce vendredi à sept ans de prison et une interdiction de territoire français pendant dix ans. L'autre n'a jamais été retrouvé.

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