À l’issue du Conseil des ministres ce 24 février, Gabriel Attal a jugé la situation dans certaines régions françaises «préoccupante» face à l'épidémie. Dans une dizaine de départements, la situation de la lutte contre le coronavirus «se dégrade», a ainsi estimé le porte-parole du gouvernement.
«Certains territoires ont besoin de mesures fortes et rapides», a-t-il déclaré dans le cadre d’un point presse.
Toutefois, le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il n’était «pas prévu à ce stade un allègement des restrictions dans les départements où l'incidence est moins élevée qu'ailleurs».
En s’exprimant sur la situation dans différents départements, M.Attal a rappelé les précédentes mesures locales:
«Nous l'avions montré la semaine dernière en Moselle, nous l'avons montré ce week-end dans les Alpes-Maritimes: dès que la situation l'impose, nous n'hésitons pas à prendre des mesures et des décisions rapides et fortes, mais pour des décisions efficaces».
EN DIRECT | Compte rendu du Conseil des ministres du 24 février 2021 par @GabrielAttal, porte-parole du Gouvernement.https://t.co/kzWQKSVPUb
— Élysée (@Elysee) February 24, 2021
Il a en outre mis en relief la visite prévue aujourd’hui d’Olivier Véran à Dunkerque, où le taux d'incidence dépasse actuellement les 900 cas pour 100.000 habitants, alors que la moyenne nationale est à 105.
Quant au Nord, des décisions de restriction de déplacement sont attendues dans les prochaines heures, a précisé M.Attal en évoquant le confinement les samedis et dimanches en vigueur dans les Alpes-Maritimes:
«Nous pourrons le faire dans d'autres territoires si cela s'avérait nécessaire. Notre ligne de conduite n'a pas changé: d'abord des ripostes ciblées, des mesures de freinage précises et les étendre si cela est nécessaire.»
Éviter un nouveau confinement
Gabriel Attal a précisé que tous les efforts devaient se poursuivre afin d'«éviter d'avoir à décider d'un nouveau confinement national».
Bien qu'il n'y ait «évidemment» pas de «certitude que nous y parviendrons», si les autorités considéraient «qu'il fallait aujourd'hui un confinement, nous aurions décidé d'un confinement», a-t-il ajouté.
«Régionaliser» la gestion de crise
Cette annonce intervient au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron auprès d'agriculteurs en Côte-d'Or, où le chef de l'État avait laissé entendre que la prochaine stratégie visant à enrayer l’épidémie serait élaborée en fonction des territoires.
«Compte tenu de la situation, il vaut mieux régionaliser», a ainsi déclaré le Président de la République à des élus.
Dans le même temps, une source au sein du gouvernement a précisé aux journalistes, dont à ceux de BFM TV, qu’il fallait «faire du cas par cas, en concertation pour l'instant».