Reconnu coupable de corruption, Sarkozy écope de trois ans de prison, dont un ferme

© AP Photo / Michel EulerNicolas Sarkozy au tribunal, le 1 mars 2021
Nicolas Sarkozy au tribunal, le 1 mars 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 01.03.2021
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Nicolas Sarkozy a été condamné ce lundi 1er mars à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des écoutes.

L'ex-Président français Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, dans le cadre de l'affaire dite des écoutes qui avait éclaté en 2014, deux ans après son départ de l'Élysée.

Dans cette affaire, il s'agissait de savoir si Nicolas Sarkozy a tenté, par l'intermédiaire de son avocat Thierry Herzog, d'aider l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert à obtenir un poste à Monaco en échange d'informations le concernant dans l'affaire Bettencourt.

L'accusation s'est notamment appuyée sur des échanges téléphoniques entre MM.Sarkozy et Herzog par le biais d'une ligne téléphonique enregistrée au nom de Paul Bismuth.

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Le tribunal correctionnel a finalement estimé qu'un «pacte de corruption» avait été conclu entre l'ex-Président aujourd'hui âgé de 66 ans, Me Herzog et M.Azibert, également condamnés à trois ans de prison, dont un ferme. Thierry Herzog a également écopé d'une interdiction d'exercer le métier d'avocat pendant cinq ans.

Quatre ans de prison requis par le PNF

Le Parquet national financier (PNF) avait requis quatre ans de prison, dont deux ferme, à son encontre, estimant que l'image présidentielle a été «abîmée» par cette affaire aux «effets dévastateurs». La défense de l'ex-dirigeant français avait plaidé la relaxe en dénonçant «un désert de preuves».

Ce jugement historique intervient plus de neuf ans après la condamnation de Jacques Chirac à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.

Nicolas Sarkozy a dix jours pour faire appel. Dès le 17 mars, il comparaîtra de nouveau devant la justice, cette fois dans l'affaire Bygmalion, pour des soupçons de financement illégal de sa campagne en 2012.

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