«Je ne vois pas d’autre mesure qu’un confinement généralisé», constate le représentant des soignants de l’AP-HP

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Paris vu du ciel. Image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 29.03.2021
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Redoutant «une situation de débordement» dans les hôpitaux d’Île-de-France, Rémi Salomon estime sur BFM TV que les mesures de freinage auront «peu d’effets». Ses propos font suite à la tribune des urgentistes de l’AP-HP qui craignent d’être bientôt contraints de «trier» les patients du fait de la dégradation de la situation dans la région.

Faisant écho à la tribune rédigée par une quarantaine de soignants de l’AP-HP et publiée le 28 mars dans le Journal du dimanche (JDD), le président de la commission médicale de l’établissement a fait part au micro de BFM TV de sa vive «inquiétude» face à la progression de l’épidémie à échelle nationale et plus particulièrement en région francilienne.

«Il y a un sentiment de colère de se retrouver dans une situation qui va nous obliger à faire de la médecine de catastrophe», a appuyé Rémi Salomon.

Représentant le corps médical de l’AP-HP, il a également exprimé «une très grande anxiété» sur la situation hospitalière en Île-de-France.

Dans la tribune parue dans les colonnes du JDD, quelque 41 médecins réanimateurs et urgentistes ont expliqué que d’ici deux semaines, ils n’auront d’autre choix que de «faire un tri» parmi les malades du fait de la dégradation de la situation.

Rémi Salomon, quant à lui, croit que les services risquent de se retrouver «dans 10 jours, 15 jours, 3 semaines dans une situation de débordement».

Pourtant, le 28 mars, au cours d’un entretien en visioconférence avec les directeurs de crise de l’AP-HP, Olivier Véran leur avait assuré que «le gouvernement a[vait] pleinement conscience de la situation épidémique du pays», tout en soulignant que «les mesures doivent être prises en temps voulu».

Les mesures de freinage auront «peu d’effets»

En présentant une courbe qui montre le nombre de lits de réanimation en Île-de-France depuis l’éclatement de l’épidémie il y a un an, le professeur a estimé que les mesures de freinage mises en place auront «peu d’effets».

«Nous n’allons pas avoir d'autre choix que celui d'un confinement», a-t-il affirmé en soulignant que celui-ci apporterait des effets dans deux à quatre semaines à condition d’être «bien appliqué».

La fermeture des écoles envisagée

Le pédiatre s’est en outre exprimé quant à l’éventuelle fermeture généralisée des écoles, une mesure pouvant être annoncée par Emmanuel Macron le 31 mars, selon son entourage.

«Nous sommes arrivés à une situation où il faut appuyer sur tous les freins, y compris dans les écoles».

M.Salomon privilégie donc la fermeture de celles-ci «avant les vacances de Pâques», tout en soulignant qu’il faudra «les rouvrir très vite, le primaire en premier».

Or, même si le médecin s’est dit certain que «cette troisième vague [serait] plus violente que les deux premières», il croit que «ce sera probablement la dernière».

Le ministère de l’Éducation nationale a demandé en fin de semaine dernière la fermeture des classes dans les 19 départements subissant les mesures renforcées à partir de ce 29 mars en cas de dépistage du moindre cas positif.

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