«Marine Le Pen a gardé de son père le goût des bruits de bottes»: Darmanin sur la tribune des militaires

© AFP 2023 THOMAS COEXGérald Darmanin
Gérald Darmanin - Sputnik Afrique, 1920, 29.04.2021
S'abonner
Après le soutien que Marine Le Pen a apporté à la tribune des militaires, le ministre de l’Intérieur s’est inquiété, sur France Inter, de l’intérêt de la présidente du RN pour le dossier militaire, qu’elle aurait selon lui hérité de son père.

Après Florence Parly, Marlène Schiappa et le Président de la République, Gérald Darmanin a lui aussi réagi de manière catégorique au soutien de la présidente du Rassemblement national à la tribune des militaires retraités parue dans Valeurs actuelles.

«Marine Le Pen a gardé de son père le goût des bruits de bottes, et c'est très inquiétant», a statué le ministre de l’Intérieur, invité mercredi 28 avril sur France Inter.

Pour M.Darmanin, il ne faut pas «donner d’importance» à ce texte, dont les signataires ont été invités par Marine Le Pen à la rejoindre en vue de la prochaine présidentielle.

Le ministre n’a trouvé la tribune «ni démocratique, ni républicaine» et a espéré que la présidente du RN «ne fantasm[ait] pas sur des pronunciamientos» (des coups d'État militaires).

«La grandeur de l'armée française, c'est de ne pas être politisée», a-t-il argumenté. «Tous ceux qui ont voulu politiser l'armée n'avaient pas de très bons sentiments démocratiques.»

Le Premier ministre français, Jean Castex, a de son côté accusé Marine Le Pen, de «récupération politique»: «Ce pourrait être une affaire insignifiante s'il n'y avait pas une récupération politique, je le dis, tout à fait inacceptable».

Tribune de la discorde

Une vingtaine de généraux, une centaine de haut gradés et plus d'un millier d'autres militaires ont fait part de leur indignation devant le «délitement de la patrie», dans un texte publié par Valeurs actuelles.

Selon la ministre des Armées, il s’agit d’une «tribune irresponsable». Florence Parly a réclamé dans la foulée des sanctions à l’encontre des signataires de la publication.

Et sa demande a abouti: le chef d'état-major des Armées a annoncé le 28 avril que chacun de ces militaires passerait «devant un conseil supérieur militaire».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала