Demain, le recours nécessaire à l’armée? Jean Messiha et Georges Kuzmanovic en débattent

© AP Photo / Kamil ZihniogluMilitaire sur les Champs-Elysées.
Militaire sur les Champs-Elysées.  - Sputnik Afrique, 1920, 04.05.2021
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Une partie de l’armée sort de sa traditionnelle réserve. Que cela soit dans un document signé par 16 généraux ou dans une tribune relayée par Valeurs actuelles, les officiers supérieurs sont de plus en plus nombreux à craindre une «guerre civile». Prise de parole bienvenue ou dangereuse confusion des genres?

La tribune des 20 généraux relayée par Valeurs actuelles n’a pas fini de faire parler d’elle. Nouvel écho à cette polémique, le JDD dévoilait ce samedi 1er mai la parution d’un document adressé aux groupes parlementaires par 16 autres généraux de réserve. Avec un constat identique. Ces derniers y dénoncent «l’islamisme et l’éclatement de la France» et leur crainte de voir une «guerre hybride» déclarée à la France s’achever «au mieux» en une «guerre civile».

Pour Jean Messiha, haut fonctionnaire, «la Grande muette n’est pas sourde» et «elle n’est pas aveugle». Le président de l’Institut Apollon dénonce le deux poids, deux mesures quand la magistrature, sans «aucun scandale», «peut faire des tribunes, dénoncer le pouvoir politique, appeler même à voter contre un candidat.»

Georges Kuzmanovic, président du parti République souveraine, estime pour sa part que «l’institution militaire est loyale et neutre.» Pour ce spécialiste des questions internationales et de Défense, elle «ne peut pas intervenir dans le débat public et le maintien de l’ordre.» Au risque de provoquer «un mélange des genres extrêmement risqué» qui, «à chaque fois», «a mal tourné» dans notre histoire.

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