Imbroglio autour des recommandations gouvernementales sur l’AstraZeneca?

© AP Photo / Bruna PradoVaccin d'AstraZeneca
Vaccin d'AstraZeneca  - Sputnik Afrique, 1920, 10.05.2021
S'abonner
Olivier Véran a expliqué les propos d'Emmanuel Macron qui avait plus tôt déclaré que d'autres vaccins étaient plus efficaces contre les variants de Covid que celui d’AstraZeneca. Le ministre avance que le Président parlait de «l’horizon à l’année prochaine», bien que ce dernier ait évoqué des médicaments disponibles «aujourd'hui».

Accusé d’être à l’origine de plusieurs cas de thrombose suite à son inoculation, le vaccin d’AstraZeneca n’est recommandé en France qu’aux plus de 55 ans. Une directive que le gouvernement ne compte pour le moment pas changer, bien qu’Emmanuel Macron ait déclaré en donnant le coup d'envoi de la Conférence sur l'avenir de l'Europe le 9 mai que pour les différents variants «d’autres vaccins sont aujourd’hui plus efficaces».

Interrogé ce lundi 10 mai sur un élargissement de la campagne de vaccination avec l’AstraZeneca, le ministre de la Santé a répondu sur LCI:

«Probablement non à l'heure actuelle».

Il a expliqué avoir saisi au mois d’avril la Haute Autorité de Santé (HAS) afin d’étudier la possibilité de permettre aux moins de 55 ans de se faire vacciner avec l’AstraZeneca si ces derniers signaient une décharge. Olivier Véran est donc toujours dans l’attente d’une réponse de la structure laquelle avait restreint l’utilisation du médicament suédo-britannique aux plus de 55 ans au vu de l’apparition de caillots sanguins, dans certains cas létaux.

«Je pense qu’on n’est pas amené à évoluer dans ce sens-là. Certains pays autour de nous l’ont fait […], une partie de l’Allemagne. Mais si la HAS me dit "allez-y", on se posera la question», a-t-il exposé.

Toujours lors du même entretien sur LCI, le ministre de la Santé est revenu sur les propos d’Emmanuel Macron. Pour M.Véran, le Président de la République répondait «à une question sur l’horizon à l’année prochaine, si de nouveaux variants devaient émerger nécessitant des rappels de vaccination».

«Nous considérons au niveau international que d’autres mécanismes que celui d’AstraZeneca pourraient être plus efficaces plus rapidement» dans ces cas, a-t-il expliqué.

«Il n’y a pas de danger»

Ce n’est pas la première incohérence du genre concernant le médicament. En effet, le 14 mars, Jean Castex et Olivier Véran ont affiché leur confiance dans l’AstraZeneca, ceci 24 heures avant qu’Emmanuel Macron n’annonce sa suspension à l’instar d’une série de pays européens.

Dans le cadre de sa visite d’un vaccinodrome à La Défense le 8 mai, le Premier ministre a appelé la population à faire confiance au vaccin suédo-britannique quel que soit leur âge.

«Au-dessus de 55 ans, les autorités sont toutes unanimes, en France comme ailleurs, qu'il n'y a pas de danger. Je vous exhorte à vous faire vacciner avec tous les vaccins, en particulier avec AstraZeneca», avait-il lancé.

Quant au ministre de la Santé, après avoir reçu début février sa première dose de l’AstraZeneca, il s’est fait inoculer le 3 mai une dose du vaccin Moderna. Quant aux risques de thrombose suite à la vaccination avec ce médicament, Olivier Véran a assuré qu’il était 50 fois plus important «si vous traversez l’Atlantique en avion [que] si vous vous faites vacciner par l’AstraZeneca».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала