Tribune d'anciens policiers: une initiative qui «fragilise l'institution», estime le DGPN

© AFP 2023 ALAIN JOCARDUn policier, image d'illustration
Un policier, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 15.05.2021
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Le directeur général de la Police nationale Frédéric Veaux a qualifié la tribune signée par une centaine d'anciens policiers réclamant des «mesures» pour «rétablir l'autorité de l'État» d'initiative qui «fragilise l'institution».

Le patron de la police nationale a répondu à une lettre ouverte, signée nommément par 93 policiers retraités, et adressée au Président de la République, au gouvernement et aux parlementaires.

«Votre initiative fragilise notre institution plus qu'elle ne la renforce», écrit le DGPN dans dans un courrier daté du 12 mai, dévoilé par Europe 1 et consulté par l'AFP.

Dans son courrier M. Veaux rappelle aux anciens policiers que leur statut ne les «exonère pas de l'obligation de réserve».

Le DGPN les invite également à «prendre connaissance» des mesures prises par le ministre de l'Intérieur, qualifiées «d'avancées importantes». Elles donnent aux policiers «les moyens de leur autorité» et leur permettent d'«agir avec une meilleure efficacité», argumente M. Veaux.

Au sujet de la réponse pénale, il les renvoie vers les «récentes annonces» du gouvernement, qui sont «de nature à faire évoluer positivement les choses» et à «répondre aux attentes de nos concitoyens et des policiers».

«La police nationale a plus que jamais besoin aujourd'hui de confiance en elle, d'unité, de cohésion dans ses rangs, sans esprit partisan», écrit encore le DGPN. «Il me semble que nos aînés pourraient y contribuer par un discours constructif et fédérateur», conclut-il.

Une tribune d’ex-policiers

S'inscrivant dans la droite ligne des récentes tribunes de militaires dénonçant notamment le «délitement» de la France, les anciens policiers appellent les élus à «tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique».

Estimant que la «peur doit changer de camp», ils réclament notamment une «réponse pénale adaptée» pour que «les condamnations soient réellement exécutées et à la hauteur des forfaits commis».

La tribune, également postée sur plusieurs sites de pétitions en ligne, avait récolté vendredi quelque 25.000 signatures.

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