Un candidat RN visé par une plainte pour avoir arraché ses propres affiches électorales à Cap-d’Ail

© AP Photo / Laurent CiprianiRassemblement National
Rassemblement National - Sputnik Afrique, 1920, 08.06.2021
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Après avoir collé ses affiches électorales validées par la préfecture, le candidat Rassemblement national Mickaël Rosellini les a lui-même arrachées à Cap d’Ail. Affirmant, dans les colonnes de Nice-Matin, s’être déclaré comme «divers droite», il est bien membre du RN, assure à Sputnik un conseiller régional du parti.

À environ deux semaines des élections départementales, un candidat sous l’étiquette Rassemblement national (RN) pour le canton de Beausoleil, Mickaël Rosellini, a été surpris par des caméras de vidéosurveillance en train d’arracher des affiches électorales faisant la promotion… de sa propre candidature.

Mickaël Rosellini, 32 ans, conseiller d’opposition à Cap-d'Ail, a effectué cet acte en binôme avec Sandrine Manfredi-Cavallère, également conseillère d'opposition à Beausoleil, selon les images examinées par la police municipale.

Alors que, dans les colonnes de Nice-Matin, M.Rosellini a affirmé qu’il s’était «déclaré divers droite», le conseiller régional du RN Lionel Tivoli a assuré à Sputnik que celui-ci était adhérent du parti et qu’il avait «la carte du RN depuis mars 2021».

M.Tivoli a dans un second temps expliqué que Mickaël Rosellini avait auparavant distribué sur les marchés des tracts identiques aux affiches qui ont été par la suite collées et arrachées.

En effet, le 5 juin, une photo montrant les deux candidats avec des tas de tracts comportant leurs portraits et celui de Marine Le Pen, a été diffusée sur la page Facebook Cavallère-Manfredi/Rosellini.

«Troisièmement», a poursuivi M.Tivoli, «il a été ou a mandaté quelqu’un pour aller en commission de propagande, qui est la commission de la préfecture lors de laquelle il présente les affiches et la préfecture les valide pour les coller sur les panneaux officiels. Et quatrièmement, c’est bien lui ou son binôme qui sont allés coller ces affiches-là. Tout cela fait qu'il ne pouvait pas ignorer qu’il était candidat du Rassemblement national.»

Un geste «déformé»

Contacté par Sputnik, Mickaël Rosellini a pointé «une erreur de communications sur les bonnes ou mauvaises affiches», qu’il avait ainsi «retirées pour mettre la bonne version». Selon lui, son geste a été «déformé».

M.Rosellini n’a cependant pas souhaité préciser de quel type d’erreur de communication il s’agissait. Toutefois, il a «donné rendez-vous le 20 juin» à l’équipe de Nice-Matin, estimant «le débat clos».

Une plainte déposée

Le maire de Cap-d’Ail, Xavier Beck, a déclaré que la gendarmerie nationale avait été saisie des faits afin qu'il soit établi que la liberté d'expression n'a pas été entravée dans le territoire concerné.

«L'affichage sur les panneaux et emplacements prévus à cet effet est garanti par la loi et doit être protégé. L'article 17 de la loi du 29 juillet 1881 sanctionne ceux qui auront enlevé, déchiré, recouvert ou altéré les affiches électorales de l'amende prévue pour les contraventions de la 3e classe», a rappelé l’édile.
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