«Sous le béton, la rage»: le site Lafarge à Gennevilliers bloqué par des militants d'Extinction Rebellion – images

© SputnikBlocage du cimentier de LafargeHolcim France au port de Gennevilliers par Les Soulèvements de la Terre et Extinction Rebellion, 29 juin 2021
Blocage du cimentier de LafargeHolcim France au port de Gennevilliers par Les Soulèvements de la Terre et Extinction Rebellion, 29 juin 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 29.06.2021
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Des dizaines de militants écologistes ont occupé le site du cimentier Lafarge à Gennevilliers, un endroit important pour le projet de Grand Paris qui est «une aberration» aux niveaux environnemental et social, selon une militante d’Extinction Rebellion interrogée par Sputnik.

«Le Grand Paris, c’est un projet complètement anachronique parce qu’il a été pensé il y a plus de 10 ans par Nicolas Sarkozy à la base», indique Thomas, qui participait au blocage des mouvements écologistes du site Lafarge à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine.

L’action, qui n’est pas la première de ce genre ciblant le domaine de la construction, s’est déroulée ce 29 juin pour «dénoncer l'artificialisation des sols» qui est «un facteur majeur de la 6e extinction de masse du vivant sur Terre», indique Extinction Rebellion France sur Twitter.

Des dizaines de militants d’Extinction Rebellion, ainsi que du collectif Les soulèvements de la Terre, habillés de blouses de protection blanches, ont pénétré dans quatre sites dont trois appartiennent au groupe Lafarge et un à la filiale française EQIOM de l’entreprise irlandaise CRH.

Ces terres abritant plusieurs sites de production de béton, le mouvement a voulu bloquer «un endroit qui est assez important pour le Grand Paris», a précisé une militante. «Sous le béton, la rage», était-il inscrit sur les affiches traînées par terre.

«Le but est de bloquer pendant un moment, pendant le plus longtemps possible, ces industries pour dénoncer le Grand Paris qui est une aberration au niveau environnemental, au niveau social», a-t-elle poursuivi.

Pour l’occasion, le projet a été rebaptisé Grand Péril ou encore Grand Pillage par les militants. Mais il a été élaboré pour répondre à des besoins «anachroniques et dépassés», fustige Thomas. Ce qui est «à l’écart des volontés des populations». «Et surtout ce n’est pas du tout un projet démocratique, car personne n’est consulté», ajoute-t-il.

«Comme on voit, le nombre de sites mobilisés pour acheminer ces matériaux, le béton, qui est vraiment polluant, tous les sites du Grand Paris, c’est vertigineux», résume le militant, préoccupé par «l’impact sur la biodiversité et sur les émissions des gaz à effet de serre».

«Ce sont des projets qui sont colossaux en terme de financement et en terme d’impact écologique et social», qui sert pourtant plutôt «le public aisé», pointe-t-il.
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