Avec ses propos sur le crop top, Macron relance les débats sur la tenue vestimentaire à l’école

© AFP 2023 LUDOVIC MARINEmmanuel Macron
Emmanuel Macron - Sputnik Afrique, 1920, 02.07.2021
S'abonner
Après le voile lors des sorties scolaires, la tenue vestimentaire à l’école défraye à nouveau la chronique. Cette fois, c’est le crop top qui est au centre de la polémique ranimée par Emmanuel Macron qui trouve que ce n’est pas la «tenue décente exigée». Jean-Luc Mélenchon déplore une «police du vêtement».

Le crop top (haut court) à l’école fait de nouveau polémique et divise.

«À l’école, je suis plutôt "tenue décente exigée", aussi bien pour les filles que pour les garçons. Tout ce qui vous renvoie à une identité, une volonté de choquer ou d’exister n’a pas sa place à l’école. On peut tenir compte de la part de fantaisie d’un ado et tenir bon sur certains principes», a indiqué Emmanuel Macron dans un entretien au journal Elle.

Le Président de la République a ainsi abondé dans le sens de Jean-Michel Blanquer qui avait déjà appelé le 14 septembre 2020 sur BFM TV à une «sorte de grand bon sens».

Mélenchon réagit

Mais Jean-Luc Mélenchon n’est pas du même avis. Ainsi le 1er juillet, lors de son intervention en direct à l’Assemblée nationale, il s’est dit préoccupé par ce qu’il considère comme une «police du vêtement».

«Je n’avais pas compris qu’il faisait partie des attributions du Président de la République ni de ses pouvoirs de déterminer la longueur des tee-shirts des jeunes filles», a ironisé M.Melenchon, avant d’ajouter: «On se dirigerait progressivement vers une police du vêtement; les uns ne supportant pas les foulards et les voiles, les autres la longueur des tee-shirts».

L’idée de Macron trouve des soutiens

Ce que pense le président du groupe La France insoumise semble pourtant aller à l’encontre de l’opinion publique. Dans un sondage réalisé par l'Ifop et publié le 25 septembre 2020 dans Marianne, 55% des Français se montraient favorables à l’interdiction des crop tops.

En outre, selon cette étude réalisée sur un échantillon de 2.027 Français, 62% des personnes interrogées se prononcent pour l’interdiction des décolletés plongeants pour les lycéennes et 66% souhaitent également bannir le «no bra» (pas de soutien-gorge) des établissements.

Les débats sur le port du voile

La tenue vestimentaire à l’école est un sujet de polémique récurrent. Il suffit de se souvenir par exemple des amendements visant à interdire notamment le port du voile pour les accompagnatrices scolaires et à l’université. Le projet de loi sur le respect des principes de la République était revenu le 28 juin en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.

Le texte compte désormais 108 articles dont 18 ont été adoptés conformes par le Sénat. Il reste environ 1.000 amendements à examiner. Le Parlement devrait adopter définitivement le projet de loi séparatisme vers la fin du mois de juillet.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала