Ce cambrioleur libyen de 17 ans était en fait un Algérien de 28 ans

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Voiture de police nationale à Paris (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 29.08.2021
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Deux hommes ont été interpellés par la police en possession d’objets volés, à Montpellier. L’un d’eux s’était fait passer pour un mineur pour échapper à des sanctions sévères.
C’est après avoir été réveillée au petit matin par un bruit suspect dans son appartement qu’une habitante de Montpellier est tombée nez à nez avec l’individu qui s’était introduit chez elle pour la cambrioler. Surpris en flagrant délit, l’homme a pris la fuite par la fenêtre, comme il était entré, fait savoir Midi Libre. La Montpelliéraine a constaté qu’elle n’avait plus son sac à main qui contenait son portefeuille, ses papiers et son argent. Elle a remarqué en outre que le voleur avait un complice.
Les deux individus ont été rapidement interpellés par la police en possession d’objets dérobés et ont été placés en garde à vue. Les agents ont alors établi qu’il s’agissait d’un Montpelliérain de 32 ans et d’un Libyen de 17 ans qui est en fait… un Algérien de 28 ans. Les deux cambrioleurs ont été déférés au parquet pour vols aggravés, a précisé le média.

Dispositif spécial

Le problème des faux mineurs se pose depuis un certain temps en France. En effet, un député LR de Seine-et-Marne, Jean-Louis Thiériot, avait indiqué en septembre 2020 au Figaro que le taux de fraude dans ce domaine était «considérable» et avoisinait «les 80%».
«Nous avons ainsi vu des quadragénaires se revendiquer mineurs», a-t-il souligné.
La préfecture de police de Paris a enregistré entre 2019 et 2020 une hausse de 20% de la délinquance attribuée aux mineurs non accompagnés (MNA) originaires du Maghreb. Sauf que certains sont en réalité majeurs et ne se font passer pour mineurs que pour échapper à des sanctions plus sévères.
Pour lutter contre le phénomène, la Direction de la sûreté de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) a mis en place depuis fin 2019 un dispositif permettant de comparer les empreintes digitales avec les relevés effectués par les autorités algériennes, marocaines et tunisiennes.
«Ce sont des fichiers qui recèlent les empreintes de tous les ressortissants qui ont demandé une carte d’identité, contrairement au fichier automatisé des empreintes digitales (FAED) français qui ne contient que les empreintes des personnes ayant commis des infractions», avait précédemment déclaré à Europe 1 Valérie Martineau, la directrice de la DSPAP.
Ainsi, 1.122 requêtes de vérification ont été transmises aux autorités maghrébines, pour 256 retours. Parmi ces derniers, il s’agit dans l’écrasante majorité des cas (95%) d'individus âgés de plus de 18 ans.
Dans une interview au Figaro, elle avait précisé que le nombre de MNA mis en cause pour délinquance violente avait explosé de 407% en cinq ans, passant de 290 à 1.471 entre 2016 et 2020.
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