Qualifiée par Blanquer d’«infime», la proportion de classes fermées à cause du Covid explose

© AFP 2023 ANNE-CHRISTINE POUJOULATJean-Michel Blanquer au lycée Jean Perrin à Saint-Cyr-l'Ecole.
Jean-Michel Blanquer au lycée Jean Perrin à Saint-Cyr-l'Ecole. - Sputnik Afrique, 1920, 13.09.2021
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Malgré la multiplication par six en une semaine du nombre de classes fermées à cause du Covid, les autorités se veulent rassurantes. Blanquer insiste sur la proportion assez faible et espère que cette tendance suivra la courbe qu’ils ont «eue à chaque retour de vacances». Obligés de s’organiser, les parents crient à la «galère sans nom».
Le premier bilan de la rentrée scolaire, fait le 13 septembre par Jean-Michel Blanquer dans les colonnes du Parisien, constate que le nombre de classes qui ferment suite à la détection de cas de Covid augmente. Ainsi, en une semaine, ce chiffre est passé de 545 à 3.000, soit une multiplication par six en une semaine.
Alors que la semaine dernière le ministre de l’Éducation nationale soulignait la proportion «infime» des classes fermées, sept jours plus tard, malgré la recrudescence, il insiste auprès du quotidien: cela «représente à peine plus de 0,5% des 540.000 classes du pays».
La veille de la rentrée scolaire en France, le Conseil scientifique avait prévenu d’une éventuelle reprise d’«une épidémie pédiatrique à la rentrée» face à «l’émergence du variant Delta à la transmissibilité augmentée».
Les autorités ont toutefois décidé d’ouvrir les classes en choisissant d’appliquer le protocole sanitaire de «niveau 2» (sur quatre existants), lequel stipule que tous les élèves sont autorisés à suivre les cours en présentiel tout en portant les masques en intérieur, sauf en maternelle. Toujours selon ce protocole, la fermeture d’une classe en primaire est obligatoire en cas de détection d’un cas de Covid.

«Fermer le moins possible»

Avant la reprise de la rentrée scolaire, Jean-Michel Blanquer s’était donné l’objectif de «fermer le moins possible et de préserver au maximum la scolarité des élèves». Pour lui, cette année la France a observé une rentrée scolaire «la plus normale possible».
Pour l’heure, le ministre se veut rassurant face à un tel scénario à l’école, même si le nombre de classes fermées continue d’augmenter.
«Nous nous attendons à ce que cela augmente ces prochains jours puis se stabilise, avant de redescendre, si cela suit la courbe que nous avons eue à chaque retour de vacances. C’est aussi ce schéma que l’on constate à la Réunion, où la rentrée a eu lieu deux semaines avant la métropole», explique-t-il.

Un effet de domino redouté

Au jour du 9 septembre, six classes sur 12 de l’école publique dans la commune des Sorinières (Loire-Atlantique) ont été fermées pour une semaine. Et les parents d’élèves redoutent un effet domino. Au micro de Franceinfo, une mère déplore ne pas savoir pour le moment «si le chômage partiel peut être validé ou pas», une mesure prévue par le gouvernement pour les parents des enfants malades et cas contacts.
Obligée de s’organiser alors que la classe de sa fille est fermée à Marseille, une mère parle de «galère sans nom», puisqu’il n’est pour l’instant pas clair quand son enfant pourra retourner à l’école.
Entretemps, les enseignants craignent que la multiplication des fermetures de classes se fasse «en permanence»:
«On ne va pas pouvoir tenir, il va falloir réfléchir.»
À ce titre, les syndicats d’enseignants veulent des mesures plus adaptées face aux fermetures temporaires.
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