Le prix du carburant dépassera bientôt les deux euros le litre? «Plutôt bon signe», selon Bercy

© AFP 2023 FRANCK FIFEUne station service à Paris, en 2020
Une station service à Paris, en 2020 - Sputnik Afrique, 1920, 14.09.2021
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Le prix de l’essence est à un pas de dépasser le seuil des deux euros, affichant une hausse de plus de 20% en un an, mais Bercy y voit un signe de reprise économique. Face à cette flambée, Jean-Luc Mélenchon propose le gel des prix, Marine Le Pen une baisse, Valérie Pécresse un besoin de se tourner vers la voiture électrique.
À l’approche de l’élection présidentielle, les prix du carburant s’envolent de nouveau. La hausse des taxes sur ce-dernier a été à l’origine du mouvement des Gilets jaunes en 2018.
Une hausse de 19,3% en un an est affichée pour le sans-plomb (SP) 95 E10, indique le site Carbu, soit 25,7 centimes de plus. En moyenne, il est vendu à 1,586 euro par litre. Le diesel a pareillement grimpé, à 20,1%, soit 24,6 centimes de plus.
Les prix avoisinent déjà les deux euros le litre dans certaines stations-service, comme l’avançait en 2011 Christophe de Margerie, l’ancien patron de Total. À titre d’exemple, le SP 98 E5 de cette marque a coûté le 13 septembre 1,859 euros le litre dans le VIIIe arrondissement de Paris, alors que BP le vendait début septembre à 1,849 euros dans les XIIIe et XVe arrondissements, selon Carbu.
«С’est plutôt bon signe», indique l’entourage de Bruno Le Maire, interrogé par Le Parisien. «L’économie repart», conclut-il tout en soulignant que les prix sont en train de retrouver leur niveau d’avant crise.
Cet indicateur positif a cependant un impact sur les budgets des ménages. «On cherche un mécanisme, c'est difficile», a confié début septembre une source de l’Élysée à LCI.
Elle qualifie de «très dur» le gel du prix de l’essence ou de la TICPE, taxe appliquée à la consommation de carburant. «La question, c’est quelle cible, quel moment», a indiqué l’entourage d’Emmanuel Macron, toujours auprès de la chaîne de télévision.

Promesses de candidats

Cette épineuse question émerge dans les discours de campagne électorale de plusieurs candidats à la présidentielle. Le moratoire sur les prix des produits de première nécessité a été proposé par Jean-Luc Mélenchon:
«Ce n’est pas possible que l’énergie, le gaz, l’électricité, les carburants ou des denrées alimentaires indispensables soient inabordables», a-t-il tranché dans un entretien accordé au Journal du Dimanche (JDD), publié le 12 septembre.
Ayant l’intention de «rendre du pouvoir d’achat aux Français» au lieu d’augmenter les salaires, Marine Le Pen a estimé que la baisse du prix de l’essence et des péages, ainsi que l’annulation de la redevance télé serait une «bouffée d’oxygène».
Prônant une «écologie de l’espoir», Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France, a abordé cette question sous un autre angle dans les colonnes du JDD, le 7 septembre. Guidée par l’intérêt écologique, elle refuse de «taxer davantage les carburants nécessaires» car cette mesure ne susciterait que «le sentiment d’injustice des Gilets jaunes». La solution est d’«inciter les professionnels et les particuliers à passer au véhicule électrique».
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