La nuit d'hôtel moscovite est la plus chère d'Europe (Deloitte)

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Moscou arrive en tête en Europe pour le coût moyen d'une chambre d'hôtel, indique le cabinet de conseil et d'audit Deloitte & Touche après avoir étudié les prix des chambres dans 7.200 hôtels d'Europe.

Moscou arrive en tête en Europe pour le coût moyen d'une chambre d'hôtel. Les experts expliquent les prix exorbitants par une hausse de la demande et l'absence de nouveaux hôtels.

Après avoir étudié les prix des chambres dans 7.200 hôtels d'Europe, le cabinet de conseil et d'audit Deloitte & Touche a constaté que le prix journalier moyen d'une chambre d'hôtel à Moscou était de 263 euros, ce qui dépasse considérablement le coût d'une nuit d'hôtel à Londres, centre financier européen (185 euros). Athènes et Barcelone, où une nuit coûte en moyenne 149 euros, occupent les 3e et 4e places. Les hôtels de Varsovie sont les plus accessibles, à 91 euros.

Les prix élevés s'expliquent par le manque catastrophique de chambres d'hôtel de niveau international, estiment les experts. "A Moscou, il arrive souvent qu'il soit impossible de réserver une chambre d'hôtel et ce, à n'importe quel prix, commente Vladimir Ilitchev, directeur chargé du développement régional chez Accor. Ceci n'arrive pratiquement jamais à Londres". Les étrangers sont de plus en plus nombreux à se rendre à Moscou pour affaires. Quant au nombre d'hôtels convenables, au lieu de s'accroître comme il le devrait, il se réduit. "Un coup dur a été porté par la démolition de l'hôtel Rossia : le fonds hôtelier s'est réduit d'emblée de 3.000 chambres, explique Vladimir Ilitchev. Certes, ce n'était pas un hôtel 4 à 5 étoiles, mais il jouissait d'une grande demande".

D'après les données du Service fédéral de la frontière, en 2006, 2,4 millions d'étrangers, contre 2,3 millions en 2005, sont entrés en Russie en tant que touristes.

Le manque d'hôtels a également une autre raison: les promoteurs préfèrent construire des bureaux plutôt que des hôtels, ajoute Marina Smirnova, vice-directrice du département conseil de la société Colliers International. "Le retour sur investissement des hôtels est bien plus rapide que celui des bureaux", confirme Natalia Alekhina, manager du service financier de Deloitte pour la CEI (Communauté des Etats indépendants).

Selon Marina Smirnova, la restriction imposée à la fin de l'année dernière par le gouvernement de Moscou sur la construction de bâtiments de bureaux dans le centre historique contribue à l'amélioration de la situation. Son avis est partagé par Vladimir Ilitchev qui fait cependant remarquer qu'on ne peut attendre d'amélioration que dans quatre à cinq ans. Avant le commencement de la construction, les concertations, l'établissement des projets et l'obtention des autorisations prennent à peu près deux ans, et la construction en prend encore autant", a-t-il résumé.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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