Victimes de la mode: les plus dangereuses tendances de l’histoire

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Nombreux sont ceux qui rêveraient d'être complimenté pour leur élégance et attirer les regards émerveillés, ne serait-ce que pour une soirée. Cependant, certaines habitudes vestimentaires peuvent être beaucoup plus dangereuses qu’il n'y paraît... Découvrez avec Sputnik les tendances les plus dangereuses qui ont marqué l'histoire de la mode.

«Victime de la mode», de nos jours, cette expression commence à avoir une signification bien plus macabre que par le passé. Certains sont prêts à tout, bien souvent au prix de leur santé, pour être complimentés pour leur apparence. Par ailleurs, ce sentiment d'orgueil ne date pas d'hier. Sputnik vous présente les cinq pires tendances vestimentaires dans l'histoire de la mode, qui s'avèrent être non seulement dangereuses mais parfois mortelles.

1. Le corset.

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Ce sous-vêtement féminin rigide qui a pour effet d'affiner la taille et de maintenir la poitrine a fait son entrée dans la mode au XVIe siècle, à l'époque de la Renaissance. L'Espagne est considérée comme son pays d'origine. Porter le corset était alors un signe de distinction et signifiait l'appartenance à une élite sociale. Cependant, cet accessoire n'avait rien d'innocent et exerçait des effets néfastes sur la santé de celles qui le portaient. Oui, les corsets offraient aux femmes une taille de guêpe, mais ils provoquaient également leur lot de problèmes, parmi lesquels troubles intestinaux, respiratoires et hémorragies internes. Cela résultait de la pression exercée sur les poumons ainsi que sur les autres organes du corps qui commençaient à se déformer.

En 1874, les médecins ont publié une liste de 97 maladies, dont la mélancolie et l'hystérie, provoquées par le port de cet accessoire.

En 1903, une femme a subitement rendu l'âme à l'âge de 42 ans. Après l'autopsie, les médecins ont découvert dans son cœur deux morceaux de corsets, dont la longueur totale faisait plus de 20 centimètres.

Depuis ce temps, les médecins n'ont eu de cesse de tirer la sonnette d'alarme afin d'alerter le public sur les risques éventuels du corset. Aujourd'hui, cet attribut vestimentaire n'est généralement utilisé que dans les occasions rares ou spéciales, par exemple au théâtre ou à l'opéra.

2. La crinoline.

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La silhouette à la mode au Second Empire est structurée par le corset en haut et la crinoline en bas. La crinoline est un jupon d'abord rigidifié par du crin de cheval puis par des cerceaux d'osier ou de métal. Les plus grandes ont pu faire jusqu'à 3m de diamètre. Il est donc possible d'imaginer que cet accessoire limitait fortement la liberté de déplacement. De plus, il ne fallait pas oublier le risque de prendre feu en passant à moins de 2 mètres d'une cheminée.

Au XIXe siècle, lorsque les crinolines jouissaient de leur plus grande popularité, quelques accidents tragiques ont marqué leur réputation. Ainsi, en juillet 1861, le poète Henry Longfellow s'est précipité au secours de sa femme dont la jupe avait pris feu. Au moment, où le drame s'est déclaré, le couple était dans la bibliothèque en train de préparer des jouets en bois pour leurs enfants. Un bout d'allumette ou de papier est tombé sur la robe de sa femme, l'enflammant en moins d'une minute. Le lendemain, la jeune femme est morte.

Les deux sœurs d'Oscar Wilde ont également perdu la vie en s'approchant trop près du feu de la cheminée. Par ailleurs, en 1851, le New York Times faisait état d'au moins trois cas mortels par semaine attribuables à la crinoline.

3. Les cols durs.

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Cet accessoire inventé au XIXe siècle était destiné aux hommes afin qu'ils ne soignent pas obligés de changer tous les jours de chemise. Cependant, les cols étaient tellement amidonnés et durs qu'ils représentaient un danger mortel. Ce col pouvait en effet couper facilement la circulation du sang dans la carotide. Par exemple, un homme pouvait s'endormir dans un fauteuil, par exemple, en penchant sa tête par en avant, ce qui risquait d'entraîner une asphyxie. Un cas similaire a été rapporté en 1888, alors qu'un homme avait succombé d'une asphyxie et d'une hémorragie cérébrale dans son sommeil.

4. Les «chapeaux fous».

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«Fou comme un chapelier»: cette expression a été utilisée pour la première fois trente ans avant que Lewis Carroll ne l'utilise dans «Les Aventures d'Alice au pays des merveilles». L'empoisonnement par le mercure constituait un risque professionnel non seulement pour ceux qui fabriquaient des chapeaux aux XVIIIe et XIXe siècles mais aussi, quoique dans une moindre mesure, pour ceux qui les portaient. La maladie du «chapelier fou» était caractérisée par un branlement de la tête, une nervosité pathologique et la timidité.

5. Les «pieds-lotus» (pieds bandés).

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La coutume des pieds bandés a été pratiquée en Chine. Comme l'indique la légende, son origine remonterait à la fin du Xe siècle, lorsque l'empereur a demandé à sa jeune compagne de se bander les pieds pour exécuter la traditionnelle danse du lotus et ainsi accroître son désir. Un siècle plus tard, la coutume est entrée dans les mœurs et est devenue à la mode chez toutes les femmes de l'empire, évoluant en une tradition familiale qui symbolisait la richesse et la distinction. En effet, les femmes aux pieds bandés ne pouvaient se permettre que des tâches domestiques simples, contrairement aux femmes issues de familles plus pauvres.

Se faire amputer des orteils, par exemple, pour rapetisser ses pieds constituait également l'une des tendances de la mode.

Et aujourd'hui, où en sommes-nous?

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Même si les temps ont changé, les accros à la mode continuent de prendre des risques pour se donner une meilleure apparence. Ainsi, on porte des vêtements trop près du corps, ce qui empêche une circulation sanguine normale, on omet de mettre un pull ou un bonnet pour se protéger du froid et de l'humidité. Sans oublier les escarpins à talons trop hauts, les chirurgies esthétiques et du régime alimentaire, souvent nuisible pour la santé.

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