On ignore qui a découvert Mars en premier car les Égyptiens, les Babyloniens et les Grecs anciens observaient et parlaient déjà de la Planète rouge. Le premier à avoir observé Mars au télescope fut le chercheur italien Galileo Galilei (Galilée) en 1609. Ses observations de Mars et d'autres corps célestes ont marqué une étape importante dans le développement de l'astronomie. Mais les exploits de Galilée s'estompent sous l'éclat du triomphe qu'a failli connaître récemment un astronome théoricien d'Afrique du Sud.
A journey of astronomical discovery in two acts. pic.twitter.com/kO0Qn7Uxqz
— Bryan Gaensler (@SciBry) 20 марта 2018 г.
Mardi 20 mars, Peter Dunsby a publié sur le site un message annonçant la «découverte d'un transient (objet variable) optique très brillant entre la nébuleuse de la Laguna et la nébuleuse Trifide».
Le professeur Dunsby a observé ce corps inhabituel de 01:00 à 03:45 UTC.
«Il était comparable aux étoiles les plus brillantes dans le ciel, a annoncé le chercheur, et avait au moins une étoile de première magnitude».
Il a fallu environ 40 minutes à l'astronome pour comprendre son erreur lui-même — ou avec l'aide d'un collègue. C'est alors qu'il a publié sur le site un nouveau message, plus laconique cette fois:
«Le corps rapporté dans le télégramme 11448 a été identifié comme Mars. Nos sincères excuses pour le message précédent et le dérangement occasionné.»
When astronomers overlook the obvious. pic.twitter.com/eLprlloa6z
— David Gerdes (@dAArkEnergy) 20 марта 2018 г.
Cependant, la découverte manquée n'est pas passée inaperçue au sein de la communauté astronomique. La page Twitter des Télégrammes astronomiques a ensuite publié des félicitations adressées au professeur sud-africain, qu'il pourra désormais imprimer et coller sur son mur. Ce «certificat d'honneur» indique que le prix est remis au professeur Dunsby.
«Pour la découverte de Mars. Félicitations, professeur Peter Dunsby!»
For Discovery of Mars. Congratulations, Prof. Peter Dunsby! cc @peterdunsby Re: https://t.co/BXhOMQeSxN pic.twitter.com/JCnJyDJqBi
— ATel (@astronomerstel) 20 марта 2018 г.
Le professeur Dunsby a apprécié la plaisanterie et a répondu sur Twitter:
«Leçon retenue. Toujours vérifier, revérifier et triple-vérifier, après quoi vérifier encore un peu!»
Lesson learned. Check check and triple check and then check some more!!
— peterdunsby (@peterdunsby) 20 марта 2018 г.
L'erreur du professeur a amusé la communauté des astronomes amateurs qui se moquent souvent, et parfois à juste titre, des astronomes professionnels qui, alors qu'ils étudient les problèmes fondamentaux de l'Univers, n'ont parfois aucune notion élémentaire du ciel.
Le professeur Dunsby n'est ni le premier ni le dernier, dans l'histoire de l'astronomie, à être excité par l'apparition d'un objet brillant dans le champ de vision du télescope, qui s'avère ensuite être une planète. Après tout, l'apparition d'une supernova assez brillante pour être vue à l'œil nu serait un événement scientifique d'ampleur mondiale.
Cela arrive très rarement: la dernière fois qu'une supernova visible à l'œil nu a brillé remonte à 1987, et ses vestiges éparpillés attirent l'attention des chercheurs jusqu'à aujourd'hui.
«Je me souviens, il y a bien des années, qu'un astronome amateur m'avait téléphoné à bout de souffle pour annoncer qu'il avait trouvé une supernova en-dessous du Grand carré de Pégase. Il s'est rapidement avéré que cette étoile se trouvait proche de l'écliptique et qu'il s'agissait en réalité de Saturne», se souvient le rédacteur du site SkyMania Paul Sutherland.
Mars n'est pas la seule planète du système solaire visible cette semaine dans le ciel. Au crépuscule on peut voir Mercure et Vénus, et à l'aube Jupiter et Saturne. De plus, il est possible de trouver Uranus avec des jumelles ou un télescope dans le ciel nocturne.