Les données personnelles d'environ trois millions d'utilisateurs de Facebook qui ont participé à des tests psychologiques à l'aide de l'application myPersonnality ont été en accès libre pendant quatre ans, fait savoir le magazine scientifique New Scientist qui a mené sa propre enquête à ce sujet.
Ces données dont l'âge, le sexe, la localisation et les résultats des tests psychologiques étaient «extrêmement sensibles» et devaient rester confidentielles. Néanmoins, selon le média, elles n'ont pas été suffisamment protégées puisque le mot de passe permettant de les télécharger était en accès libre pendant quatre ans.
D'après New Scientist, Facebook a commencé à examiner myPersonnality dans le cadre de l'enquête sur Cambridge Analytica. Le 7 avril il a suspendu les activités de l'application en expliquant que celle-ci violait la politique de confidentialité du réseau social.
Le 4 avril Mike Schroepfer, directeur de la technologie (CTO) de Facebook, a annoncé que les données d'au moins 87 millions de profils d'utilisateurs de Facebook, principalement des résidents américains, avaient été partagées avec Cambridge Analytica.
Auparavant, The New York Times avait révélé que Cambridge Analytica avait utilisé illégalement les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook pour évaluer les préférences politiques des électeurs et mieux cibler la campagne de l'élection présidentielle de l'actuel Président des États-Unis. Le procureur du Massachusetts, Maura Healey, a adressé aux dirigeants du réseau social une lettre leur réclamant des explications et a annoncé l'ouverture d'une enquête sur Facebook et Cambridge Analytica.