La nuit dernière, les réfugiés ont essayé de passer sur le territoire de la Kirghizie dans les environs de la localité ouzbèque d'Aïm. On renforce le poste-frontière dans cette région.
Les réfugiés ont quitté l'Ouzbékistan après les troubles qui ont éclaté dans la ville d'Andijan où, dans la nuit du 12 au 13 mai, les insurgés armés ont occupé la prison et plusieurs bâtiments administratifs. Ensuite, la troupe est entrée dans la ville et a entièrement libéré les bâtiments occupés.
Des postes temporaires de contrôle frontalier ont déjà été installés sur un autre secteur de la frontière kirghizo-ouzbèque, près de la ville de Kara-Suu, du côté de la Kirghizie. A présent, la situation dans la région est contrôlée par les gardes-frontières kirghizes, a annoncé lundi le Service des frontières.
Kara-Suu se trouve à la frontière entre l'Ouzbékistan et la Kirghizie qui passe à travers la ville, par la rivière Chakhrikhansaï.
Après le rétablissement du pont par les réfugiés qui ont tenu samedi un meeting, un poste de passage de la frontière y a été ouvert par accord entre les autorités des deux pays.
Selon le chef de la police kirghize, les gardes-frontières contrôlent rigoureusement les passeports des réfugiés. Un poste de filtrage a été créé pour les réfugiés en provenance d'Ouzbékistan officiellement enregistrés.
Au total, on compte en Kirghizie plus de 600 réfugiés ouzbeks, dont 16 enfants et une centaine de femmes.
La vice-première ministre de Kirghizie Ichenkoul Boldjourova a remis lundi aux réfugiés de l'aide humanitaire, y compris tentes, vêtements chauds et produits alimentaires.
