Le nouveau plan de règlement osséto-géorgien, proposé par Tbilissi, n'est pas réaliste (MID)

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MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti. Moscou juge irréaliste le nouveau plan de règlement osséto-géorgien, avancé par Tbilissi et soutenu par Washington, a déclaré lundi dans une interview à RIA Novosti l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères (MID), Valeri Keniaïkine.

Ce nouveau plan de règlement du conflit opposant la Géorgie et l'Ossétie du Sud a été présenté par le Premier ministre géorgien, Zourab Nogaïdeli, le 27 octobre dernier à la session de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Vienne, a rappelé Valeri Keniaïkine qui est aussi coprésident, côté russe, de la Commission de contrôle mixte (CCM) pour le règlement du conflit osséto-géorgien.

"La première chose qui saute aux yeux dans ce plan, c'est un certain durcissement dans l'attitude de la partie géorgienne", a fait remarquer le diplomate.

"Au début, en intervenant à la 59-ème session de l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies, le Président de la Géorgie, Mikhaïl Saakachvili, avait proposé trois étapes du règlement du conflit en question sans en indiquer pour autant les délais précis. Par la suite, à Strasbourg, en janvier dernier, Mikhaïl Saakachvili avait évoqué une période de transition de trois ans. Et voilà que le plan actuel propose de tout faire en une seule année, alors que le schéma à trois étapes n'y est même plus mentionné", a souligné Valeri Keniaïkine.

"Quant au délai indiqué, il n'est pas réel, car le processus de règlement est assez douloureux, il est lié au sang et aux animosités, et il faut tout simplement que les parties apprennent enfin à se regarder en interlocuteurs au lieu de se tenir en joue l'un l'autre", a estimé l'ambassadeur itinérant russe.

"Autrement dit, il faut se baser sur le schéma soumis à la 59-ème session de l'Assemblée Générale de l'ONU", a-t-il ajouté.

"Un autre objectif déclaré de ce nouveau plan géorgien, c'est la création d'un nouveau format du règlement qui associe l'OSCE, l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis. Et c'est sans doute pour cette raison que la Géorgie a commencé à concerter ses nouvelles initiatives tout d'abord avec les Etats-Unis", a signalé Valeri Keniaïkine.

"L'intention de détruire l'actuel format des négociations de la Commission de contrôle mixte et des Forces mixtes de maintien de la paix, en le remplaçant par une certaine formule magique qui pourrait tout régler n'est pas réaliste", estime le diplomate.

"Tout ne dépendra certes pas d'un nouveau format quelconque, mais plutôt d'une volonté politique de mettre en application les décisions adoptées. Si une telle volonté existe, on pourra évidemment espérer un progrès dans le processus de règlement", est persuadé le coprésident russe de la CCM.

Les mesures à adopter ont été exposées dans les résolutions de la dernière session de la CCM qui s'est déroulée à Moscou les 24 et 25 octobre dernier, a-t-il continué.

Quoi qu'il en soit, a estimé Valeri Keniaïkine, le nouveau plan de règlement osséto-géorgien proposé par la Géorgie doit être concerté tout d'abord avec l'Ossétie du Sud et non avec les Etats-Unis.

Auparavant, l'administration de George W.Bush a salué le plan de règlement en Ossétie du Sud, présenté par la Géorgie. "Les Etats-Unis saluent le plan d'actions diplomatiques, présenté le 27 octobre dernier à Vienne par le Premier ministre Zourab Nogaïdeli et visant à intensifier les négociations sur le règlement du conflit sud-ossète", lit-on notamment dans une déclaration du département d'Etat américain publiée à Washington.

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