Le président géorgien ne compte pas sur une adhésion rapide à l'UE

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MUNICH, 3 février - Olga Semenova, RIA Novosti. La Géorgie ne s'attend pas à sa prochaine adhésion à l'Union européenne (UE), a déclaré vendredi dans une interview au quotidien allemand "Süddeutsche Zeitung" le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili.

L'Europe et la Géorgie partagent les mêmes valeurs. Mais on ne s'attend pas à Tbilissi à la prochaine adhésion de la Géorgie à l'UE, a fait remarquer le chef de l'Etat géorgien.

Pour cette raison, Mikhaïl Saakachvili n'est pas pressé de faire sortir la Géorgie de la Communauté des Etats indépendants (CEI).

"Nul doute que la CEI est aujourd'hui en mauvais état. Le libre-échange et la libre circulation des personnes sont inexistants. Qui plus est, la Géorgie a même un régime de visas avec la Fédération de Russie et la Biélorussie", a indiqué le président géorgien.

Dans le même temps, Mikhaïl Saakachvili a signalé les "étroites relations (de la Géorgie) avec l'Ukraine et ses voisins du Caucase" comme un point positif de l'existence de la CEI. "En outre, les pays d'Asie Centrale investissent beaucoup dans notre économie", a rappelé le chef de l'Etat géorgien.

"Il est évident que ni la Géorgie ni l'Ukraine ne seront dans l'immédiat membres de l'Union européenne. Pourtant, les pays qui se trouvent, dirait-on, à la croisée des chemins et sont encore loin de l'adhésion à l'Union européenne ont besoin d'une alternative", a estimé Mikhaïl Saakachvili.

Quoi qu'il en soit, est-il persuadé, la Géorgie sera "intégrée à l'Europe élargie".

"Nous sommes impliqués dans la politique européenne de voisinage, et l'année dernière, nous avons eu une croissance économique de 9%. C'est pourquoi ce n'est pas l'assistance de l'UE qui compte le plus pour nous, mais plutôt la coopération européenne, l'accès au marché européen. Cela offre beaucoup plus qu'une assistance directe", a poursuivi Mikhaïl Saakachvili.

Cependant, l'adhésion de la Géorgie à l'Alliance de l'Atlantique Nord lui pourrait être très utile pour régler ses "litiges frontaliers avec la Russie", estime le président géorgien.

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