Les XXes Jeux Olympiques d'hiver débutent ce vendredi à Turin

S'abonner

ROME, 10 février - Nikita Barachev, RIA Novosti. Les XXes Jeux Blancs démarrent vendredi soir à Turin. La cérémonie d'ouverture des JO d'hiver 2006 commencera à 19h00 GMT au Stade olympique rénové. On sait déjà que le président italien, Carlo Azeglio Chiampi, honorera la cérémonie de sa présence.

35.000 personnes dans les tribunes et deux milliards de téléspectateurs de par le monde regarderont le spectacle imaginé pour l'occasion.

"Nous ne pouvons révéler toutes les surprises réservées au public. C'est presque un secret d'Etat. Seulement je suis sûr que les spectateurs verront un show aussi inédit qu'exaltant, impliquant tout ce qu'il y a de plus récent en matière de technologies expérimentales", a déclaré à RIA Novosti Roberta Guaskino, porte-parole du Comité d'organisation des Jeux, en ajoutant que "le 10 février les gens découvriront l'Italie de demain, énergique et passionnée".

Les organisateurs des Jeux ont révélé qu'à cette Olympiade le drapeau du pays organisateur n'aurait pas la forme habituelle d'une étoffe longue et large mais qu'il serait "tissé" au moyen d'athlètes illustres vêtus de costumes dessinés par le styliste italien Giorgio Armani.

La Flamme olympique sera donc allumée vendredi soir dans le Stade olympique de Turin. Avant d'arriver jusqu'ici le Flambeau olympique a connu un cheminement assez mouvementé.

La Flamme olympique était arrivée le 7 décembre en Italie par avion spécial en provenance d'Athènes. Le lendemain le président Carlo Azeglio Chiampi l'avait utilisée pour allumer le Flambeau qui était parti pour un long périple dans la péninsule italienne, étant porté par des athlètes, des artistes, des musiciens de renom ou tout simplement par des mordus de sport.

A certains endroits des antimondialistes ont tenté d'arrêter le relais. A Venise des voyous ont projeté des oeufs sur la fourgonnette d'accompagnement, dans la ville de Trente des jeunes gens encagoulés ont agressé la championne d'Italie du 1.500 mètres Eleonora Berlanda et lui ont arraché le Flambeau olympique. La police est intervenue, elle a appréhendé quatre des agresseurs, restitué le Flambeau à la sportive et le relais a repris sa route.

Après avoir parcouru 11.300 kilomètres, traversé 600 villes et été acheminé par 10.001 porte-flambeaux, la Flamme olympique est arrivée le 9 février à Turin.

Mais les problèmes rencontrés au cours du relais olympique ne sont pas les seuls à avoir préoccupé les organisateurs de l'Olympiade ces derniers temps.

Plusieurs mois avant le début des Jeux Olympiques le Comité olympique international s'était mis à la recherche d'un compromis avec les autorités italienne au sujet du dopage.

A l'issue de pourparlers difficiles, il a été décidé que c'est la législation italienne concernant la consommation et le trafic de produits dopants qui serait appliquée. Si un sportif est convaincu d'utilisation de produits prohibés et, à plus forte raison, de transport et de stockage d'anabolisants, ce délit tombe sous le coup de la loi italienne qui prévoit en l'occurrence une peine d'emprisonnement de deux ans maximum. A propos, les autorités italiennes ont insisté aussi pour que des officiels italiens soient présents lors des contrôles antidopage.

Les sportifs arrivés aux Jeux Olympiques de Turin avec de mauvaises intentions devraient réfléchir à deux fois parce que l'Agence mondiale antidopage (AMAD) a conçu un nouveau test, très sensible, capable de déceler dans l'organisme de l'homme les substances dopantes les plus "furtives" et "sournoises". En tout cas, c'est ce que prétendent les représentants de l'AMAD.

Plus de 2.500 sportifs de 88 pays, 10.000 journalistes et un million et demi de spectateurs sont arrivés à Turin à l'occasion des Jeux Olympiques d'hiver. Les autorités du pays ont donc dû attacher une attention toute particulière aux mesures de sécurité. On a annoncé que pas moins de 15.000 agents secrets avaient été mobilisés à cet effet, soit six pour un athlète. Tous les sites olympiques ont été placés sous surveillance quinze jours avant le début des Jeux. Pendant la durée des compétitions deux avions AWACS survoleront la région turinoise sans discontinuer.

Ce que l'on appelle le Protocole sur la trêve sociale, signé le 11 janvier entre le gouvernement du pays et les syndicats nationaux restera en vigueur pendant la tenue des Jeux Blancs.

En vertu de ce document le gouvernement italien s'engage à créer toutes les conditions requises pour la tenue des JO. De leur côté, les organisations syndicales ont promis de ne déclencher aucun mouvement de grève dans les transports et les services directement liés aux compétitions olympiques au cours de la période allant du 31 janvier au 23 mars 2006.

Au mois d'octobre 2005, le vice-premier ministre et ministre italien des Affaires étrangères, Gianfranco Fini, avait présenté à Rome un projet italien de résolution de l'Assemblée générale de l'ONU sur la trêve olympique à l'occasion des Jeux Olympiques d'hiver.

L'idée de faire renaître la trêve olympique avait été avancée en 2003 par le gouvernement grec lors de la préparation des JO d'Athènes et soutenue en novembre 2003 par une résolution de l'ONU.

Cette charte invite tous les pays à revenir à la tradition antique et à s'abstenir de toute action armée pendant la durée des Jeux Olympiques, à permettre à la jeunesse de participer aux compétitions olympiques dans la paix et, par la suite, établir une paix durable sur notre planète.

Les Jeux Blancs de Turin s'achèveront le 26 février.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала