"Si la Géorgie finit par obtenir le retrait des soldats russes, les affrontements des années 1992-1994 risquent de se reproduire", a indiqué Konstantin Kossatchev, président du comité international de la Douma (chambre basse du parlement russe).
La décision adoptée mardi par le parlement géorgien recommandant au gouvernement de lancer immédiatement la procédure d'évacuation des troupes stationnées en Abkhazie et en Ossétie du Sud n'a aucun poids juridique, car les contingents sont sur le terrain en vertu de mandats internationaux, a-t-il précisé.
Les républiques séparatistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Les affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Élu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.