"Pour le moment, il y a des divergences sur les secteurs minier et énergétique. Nous insistons pour que ces secteurs soient exclus des conditions d'accès, le FMI et la Banque Mondiale (BM) ne sont pas d'accord", a noté le ministre.
Bichkek est notamment hostile à l'augmentation des tarifs et aux modalités de privatisation du secteur énergétique proposées par les organisations internationales.
Le montant et l'échéance de la dette extérieure kirghize sont une autre question litigieuse. "Nous n'avons pas eu communication de son prix. Selon les données préliminaires, il s'agirait de 800 millions de dollars", a-t-il ajouté.
Toutefois, les parties ont réussi à s'entendre sur les dossiers financiers et agricoles. "Ils ont accepté nos amendements sur l'agriculture, le renforcement du secteur financier, etc.", a annoncé le ministre.
En tout état de cause, le gouvernement a l'intention de soumettre la question de l'adhésion de la Kirghizie à l'Initiative PPTE au parlement avant de la présenter au président.
L'Initiative PPTE a été lancée par le FMI, la BM et la Banque africaine de développement. Elle prévoit l'allègement de la dette extérieure d'une trentaine de pays classés comme pays pauvres très endettés, surtout des pays africains. Les pays pauvres répondant aux critères de l'Initiative PPTE pourront bénéficier de l'annulation de la plus grande partie de leur dette. Au début de 2006, la dette extérieure kirghize dépassait 2 milliards de dollars, alors que le budget annuel du pays se chiffre à quelque 350 millions de dollars.
