Le président estonien qualifie d'"étrange" le rapport d'Amnesty International sur la "discrimination linguistique"

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MOSCOU, 8 décembre - RIA Novosti. Le président estonien Toomas Hendrik Ilves a qualifié de non fondé le rapport d'Amnesty International sur les graves problèmes de la population russophone en Estonie.

"Je ne peux pas prendre au sérieux ce document, s'il se fonde sur des données incorrectes", a-t-il déclaré vendredi à la radio Echo de Moscou.

L'organisation internationale de défense des droits de l'homme Amnesty International a publié jeudi un rapport, dans lequel elle invite les autorités estoniennes à autoriser les habitants permanents du pays n'ayant pas de citoyenneté à travailler dans le secteur public.

Selon les lois estoniennes, les personnes ne possédant pas la citoyenneté estonienne ne peuvent pas travailler dans le secteur public et municipal. Amnesty International estime que "ces restrictions se répercutent négativement sur la possibilité des représentants de la minorité russophone de trouver du travail et constituent une forme indirecte de discrimination de ce groupe de la population".

De l'avis de cette organisation, il est nécessaire "d'apporter des amendements aux exigences linguistiques concernant les employés du secteur privé, pour que ceux qui ne possèdent pas l'estonien aient la possibilité de travailler dans les secteurs supposant des contacts avec la population dans les régions où le russe est la langue maternelle de la majorité écrasante des clients ou des acheteurs".

Amnesty International cite les villes du Nord-Est de l'Estonie : Narva compte 95 % de non-Estoniens et Kohtla-Jarve, 82 %. Cela signifie que, dans la plupart des professions, il n'est pas indispensable de maîtriser l'estonien.

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