"J'appelle les deux parties à aboutir au plus vite à un compromis qui ne mette pas en danger le transit du gaz vers l'Union européenne", a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé à Bruxelles.
"L'Union européenne suit de très près la situation, car elle risque de perturber les fournitures de gaz aux Vingt-Cinq", a souligné le commissaire.
M. Piebalgs a annoncé la convocation, le 4 janvier à Bruxelles, d'un groupe de coordination sur le gaz rassemblant experts gouvernementaux et représentants des compagnies productrices et consommatrices d'hydrocarbures pour étudier le différend gazier russo-biélorusse.
Le géant gazier russe Gazprom a assuré jeudi les consommateurs européens qu'il ferait le nécessaire pour éviter que le différend qui l'oppose à la Biélorussie perturbe les livraisons.
"Gazprom fera tout ce qui est nécessaire pour garantir la totalité des livraisons de gaz aux consommateurs européens via le territoire biélorusse. Nous trouverons une possibilité d'assurer un transit sans entrave de notre gaz par nos tuyaux", a déclaré à RIA Novosti le porte-parole de la compagnie russe, Sergueï Kouprianov.
D'après lui, le gazoduc Iamal-Europe qui traverse la Biélorussie est entièrement orienté sur l'exportation, mais comporte plusieurs points de raccordement au réseau de distribution de Beltransgaz, actuellement fermés et scellés.
"Le contrôle des points de raccordement et des scellés s'effectue aussi bien en Biélorussie qu'à partir du siège moscovite de Gazprom. Nous serons immédiatement informés en cas de levée des scellés", a souligné M. Kouprianov.
Le contrat de livraison de gaz à la Biélorussie expire dans trois jours. Faute de nouveau contrat, Gazprom coupera ses fournitures à la Biélorussie en 2007.
Par ailleurs, M. Kouprianov s'est dit préoccupé face aux déclarations biélorusses selon lesquelles "la Biélorussie ne restera pas sans gaz, car elle est un pays transitaire".
Gazprom n'arrive toujours pas à trouver de compromis avec la Biélorussie sur le tarif des fournitures de gaz russe en 2007. Selon M. Kouprianov, la Russie a fait des "concessions sans précédent" en proposant à Minsk les meilleures conditions d'achat par rapport aux autres ex-républiques soviétiques: 105 dollars les mille mètres cubes, dont 75 dollars en liquide et 30 dollars moyennant des actions de Beltransgaz. Propositions rejetées jusqu'à présent par la Biélorussie.
